Chaque année, dans un petit coin de la région, une tradition fascinante et émouvante prend place : la « veillée funèbre pour Pachencho ». Cette coutume particulière voit un habitant de la communauté, choisi pour l’occasion, se transformer en le centre d’un simulacre de funérailles.
Ce rituel, riche en symbolisme et en émotion, met en scène une cérémonie où la ligne entre la vie et la mort devient floue. L’un des moments les plus mémorables de cette veillée se produit sous l’effet du rhum, lorsque l’un des participants, Herrera en l’occurrence, monte dans un cercueil, défiant ainsi la réalité et les conventions sociales.
Dans une ambiance de fête et de ferveur, il célèbre son propre enterrement, accompagné par une musique envoûtante : des tambours battent, des trompettes résonnent, et des danses effervescentes envahissent l’espace.
Ce qui est encore plus remarquable dans cette tradition, c’est la manière dont elle survit et s’épanouit malgré les difficultés économiques majeures que traverse Cuba. La crise économique qui pèse sur le pays n’a pas eu raison de cette tradition profondément enracinée dans la culture locale.
Au contraire, la communauté, avec une détermination remarquable, a su préserver cette coutume comme un moment essentiel de cohésion sociale, où la joie, la célébration et la spiritualité se côtoient de manière saisissante.
La veillée funèbre pour Pachencho est ainsi une fusion unique de la vie et de la mort, une démonstration poignante de l’importance de vivre intensément, même au cœur de l’adversité. Cette cérémonie ne se contente pas d’être un hommage à la mémoire d’un être cher, mais devient un espace de résistance culturelle, où la communauté trouve à la fois réconfort et exaltation.
Article écrit par : Claire Mendy
Mis en ligne : 07/02/2025
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