Un problème de plus en plus préoccupant émerge dans l’ombre : le suicide, particulièrement chez les jeunes adultes de 21 à 30 ans. Chaque année, environ 100 personnes perdent la vie de manière tragique, un chiffre qui reflète bien la réalité difficile de cette jeunesse en quête de sens.
Derrière ces statistiques, il y a des souffrances invisibles et des dépressions silencieuses qui souvent passent inaperçues. Ce mal, qui affecte profondément les individus, leurs familles et la société, mérite plus d’attention.
La dépression, bien qu’étant une des principales causes de suicide chez les jeunes, est souvent perçue comme une simple période de tristesse passagère. De nombreux jeunes souffrent en silence, leurs symptômes étant confondus avec les changements normaux de l’adolescence ou des périodes de transition.
La chimie du cerveau, lorsqu’elle est déséquilibrée, peut entraîner un profond désintérêt pour la vie, un isolement intérieur difficile à détecter. Ces jeunes n’expriment pas nécessairement leur mal-être de manière explicite ; leur souffrance se cache derrière des sourires forcés et des comportements de façade.
La dépression peut être un « tueur silencieux », agissant progressivement, mais sans relâche. Elle n’affiche pas toujours des signes extérieurs flagrants, et nombreux sont ceux qui portent ce fardeau sans que personne ne s’en aperçoive.
Les jeunes, en particulier, sont souvent poussés à cacher leur douleur par peur du jugement ou du rejet, ce qui rend leur situation encore plus désespérée. En dehors de la dépression, plusieurs facteurs viennent exacerber cette souffrance invisible. La pression familiale et sociale est un fardeau de plus en plus lourd à porter. Dans une société où les attentes sont élevées, particulièrement pour les jeunes adultes qui doivent à la fois subvenir aux besoins de leurs familles et réussir professionnellement, l’angoisse de l’échec est omniprésente.
Les jeunes qui éprouvent des difficultés économiques ou qui n’arrivent pas à répondre aux exigences familiales peuvent développer des symptômes de dépression sans que leur entourage ne comprenne véritablement ce qu’ils traversent. Cette souffrance est souvent minimisée par ceux qui ne voient que les apparences extérieures, sans percevoir le tumulte intérieur. Malheureusement, ces jeunes adultes se retrouvent souvent piégés dans une spirale de honte et de culpabilité qui renforce leur sentiment d’isolement.
Il faut prendre au sérieux les signes précurseurs de la dépression et du suicide. Parfois, il suffit d’un petit geste d’écoute, d’une parole bienveillante pour ouvrir la porte à une aide précieuse. L’indifférence ou la minimisation des souffrances de ces jeunes peut avoir des conséquences tragiques. Il est essentiel de briser le tabou autour de la santé mentale, d’encourager l’ouverture des dialogues et d’offrir des espaces d’écoute et de soutien.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Assane Talibe.
Mis en ligne : 15/02/2025
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