La « Une » des journaux du vendredi 21 février 2025 - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Eva | Publié le 21/02/2025 08:02:44

La « Une » des journaux du vendredi 21 février 2025

Les quotidiens, entre les craintes d’un ajustement structurel ou de politiques d’austérité, continuent de porter un intérêt particulier à la situation difficile des finances publiques du Sénégal, sujet parmi les plus en vue dans la livraison de vendredi.

« Ni austérité, ni ajustement », tient pourtant à rassurer Walfquotidien, se basant sur le point de vue de l’économiste Demba Moussa Dembélé, selon lequel le gouvernement « n’est pas dans une dynamique d’ajustement structurel, contrairement à ce que pensent les syndicats d’enseignants et de la santé ».

Demba Moussa Dembélé « se dit convaincu que le gouvernement ne va pas aller dans le sens d’une politique d’austérité encore moins d’ajustement structurel », perspective qui « serait contraire à leur philosophie et discréditerait le régime » du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko.

Selon l’économiste, le Premier ministre Ousmane Sonko, attendu ce vendredi à l’Assemblée nationale pour répondre à des questions d’actualité des députés, « devrait édifier les Sénégalais sur les mesures que l’Etat va prendre pour le redressement des finances publiques ».

L’Alliance pour la République (APR) persiste malgré tout à soutenir le contraire. Le parti de l’ancien président Macky Sall, désormais dans l’opposition, dit voir dans « les mesures d’austérité que le gouvernement veut prendre, une volonté de celui-ci de placer le pays sous ajustement structurel », rapporte le journal Le Quotidien.

« Il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’un placement du pays sous ajustement structurel », renchérit Vox Populi, en reprenant la position du secrétariat exécutif national de l’APR dont le leader était au pouvoir de 2012 à 2024. Le régime de Macky Sall est accusé par celui de son prédécesseur d’avoir falsifié les comptes publics.

Le service de la dette et les intérêts « ont explosé »

Un rapport d’audit de la Cour des comptes, portant sur la période allant de 2019 à 2024, a confirmé ces accusations et a fait état d’un déficit public plus important que celui rendu public.

La Cour des comptes a également relevé une marge de manœuvre financière quasi inexistante pour l’État du Sénégal et des dettes colossales à rembourser, du fait justement de l’état des finances publiques.

Selon le quotidien Enquête, l’Etat sénégalais se trouverait même « au bord du précipice », en raison de l’importance de la dette publique. « Le service de la dette et les intérêts […] ont explosé au deuxième semestre 2024. Le Sénégal s’enfonce dans le rouge », semble alerter cette publication.

Enquête en profite pour revenir sur le déplacement du chef du gouvernement à l’Assemblée nationale ce jour pour répondre à des questions d’actualité des députés.

« Face aux parlementaires, écrit le journal, le Premier ministre Ousmane Sonko reviendra sans doute sur la situation difficile des finances publiques qui ne cesse de se détériorer depuis les révélations fracassantes de la dette cachée par l’ancien régime ».

Cette stratégie est « basée sur la transparence », mais elle « fait peser sur le Sénégal de graves risques d’insolvabilité », indique Enquête, loin d’être le seul quotidien à nourrir des craintes à ce sujet.

Le quotidien 24 Heures, aussi, pointe à sa une « les risques liés à la dette publique [du Sénégal] et aux garanties ». Le journal, citant un rapport des services du ministère des Finances et du Budget, fait état d’une « conjoncture internationale peu favorable, matérialisée par un maintien ou un durcissement des conditions financières […] ».

S’y ajoutent « une inflation qui demeure relativement élevée, un endettement assez élevé et des tensions géopolitiques, commerciales qui risquent de s’exacerber, [sans compter les] aléas climatiques ».

L’Etat se désengage de la prise en charge des compétitions africaines de clubs

Dans ce contexte, les quotidiens anticipent, dans une certaine mesure, les réponses du Premier ministre aux questions des députés. L’As note que d’après les partisans de Macky Sall, « Ousmane Sonko viendra distiller des fake-news et des accusations puériles et sans fondement suite à la publication du rapport de la Cour des comptes » sur l’état des finances publiques.

Selon L’info, il y a un risque que les échanges soient « à sens unique et en toute complicité entre le pouvoir et sa majorité », alors qu’il en est attendu « un débat contradictoire, garant d’un bon contrôle de l’action gouvernementale ».

Le Premier ministre devant répondre à 10 questions des députés à cette occasion, Khalifa Sall, opposant politique et ancien maire de Dakar, demande qu’il soit permis à l’opposition « de pouvoir s’exprimer », rapporte Rewmi quotidien.

Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 21/02/2025

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