L’orientation post-bac est un enjeu majeur pour les jeunes diplômés, et pourtant elle reste une source d’angoisse plutôt qu’une étape de préparation vers l’avenir. Chaque année, des milliers de bacheliers se retrouvent face à un choix qui devrait être une opportunité excitante, mais qui se transforme bien souvent en un parcours semé d’embûches. Pourquoi ce système qui devrait les guider semble les perdre davantage, les rendant hésitants et incertains quant à leur futur ?
Les tests d’orientation, censés aider les jeunes à trouver leur voie, sont souvent déconnectés de la réalité. Il semble qu’un simple questionnaire sur les goûts personnels et les préférences professionnelles ne suffise pas à prédire la carrière idéale d’un individu. Ces outils ne prennent pas en compte la richesse et la diversité des aspirations, ni la complexité du monde du travail qui évolue constamment. Peut-on vraiment cerner le potentiel d’un jeune avec des questions aussi limitées, surtout dans un contexte où les métiers se transforment à une vitesse vertigineuse ?
L’orientation devrait aller bien au-delà de simples tests de compatibilité. Elle devrait être une démarche approfondie, visant à offrir aux étudiants des perspectives réelles et variées. Des immersions en entreprise, des rencontres avec des professionnels de terrain, et des journées de découverte de métiers seraient des moyens bien plus efficaces pour aider les jeunes à se projeter. Or, bien trop de jeunes se lancent dans des études qui ne correspondent ni à leurs compétences, ni aux besoins réels du marché, ce qui les conduit souvent à l’échec. Un accompagnement plus personnalisé et moins standardisé pourrait répondre à ces lacunes.
De plus, la pression qui pèse sur les jeunes pour qu’ils choisissent leur futur métier à 18 ans est non seulement irréaliste, mais aussi contre-productive. Le monde du travail ne fonctionne plus de manière linéaire : les carrières sont de plus en plus flexibles, changeantes et parfois même multiples. Il serait plus judicieux d’encourager une approche ouverte, où les jeunes sont invités à expérimenter, à se former tout au long de la vie, et à cultiver des compétences variées. Pourquoi se limiter à un parcours figé lorsqu’il est possible d’explorer plusieurs pistes et de se réinventer en cours de route ?
En définitive, il est grand temps de revoir le système d’orientation post-bac. Il faut donner aux étudiants les outils nécessaires pour naviguer dans un monde professionnel complexe et en perpétuelle mutation. Cela ne peut pas passer par des tests simplistes, mais par une véritable réflexion sur leurs capacités, leurs envies, et les réalités du marché. Offrons-leur la possibilité de choisir en toute connaissance de cause, à travers des expériences concrètes et un accompagnement personnalisé. L’orientation doit être un passage vers l’avenir, et non une épreuve de plus.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ndiaye Kane.
Mis en ligne : 02/03/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.
