Aïssata Tall Sall a ouvert le bal en exprimant son inquiétude face au retard pris par le Sénégal dans la ratification d’une convention importante. Selon l’ancienne ministre des Affaires étrangères (2020-2023), il est crucial de distinguer les relations internationales fondées sur des principes juridiques et les conventions, de la diplomatie proprement dite.
« Parfois, ce sont les relations internationales qui nous amènent à signer les conventions et c’est la diplomatie qui nous guide pour décider d’aller ratifier ou de ne pas ratifier. Est-ce que c’était dans notre intérêt de ratifier cette convention à l’époque ? Est-ce que ce n’était pas le Maroc qui avait beaucoup plus intérêt que nous à ratifier cette convention ? », s’interroge-t-elle.
L’ex-ministre n’a pas manqué d’évoquer l’agitation suscitée par le nom du président Macky Sall, suite à l’annonce de la séance plénière. Elle a critiqué l’acharnement dont ce dernier est victime, se demandant pourquoi l’ancien chef de l’État se retrouve ainsi au cœur de ce débat. « Il paraît qu’au Sénégal, certains juristes, qui semblent méconnaître le droit, ont affirmé que cette convention concernait le président Macky Sall. Et voilà que tout le monde a commencé à en parler », a-t-elle dénoncé.
L’ancienne ministre a ensuite fait référence à une réaction officielle : « Il a fallu que la présidente de la commission des affaires étrangères sorte un communiqué pour clarifier que cette convention ne concerne pas le président Macky Sall », a-t-elle précisé. Poussant plus loin sa réflexion, Aïssata Tall Sall a également abordé les rumeurs circulant à propos du président.
« On a même tenté de faire croire que le roi du Maroc avait demandé au président Macky Sall de quitter le pays. Pendant que certaines personnes répandent des rumeurs pour salir l’image du président, les Marocains, eux, l’ont immortalisé sur un mur pour lui rendre hommage », a-t-elle ajouté.
Elle a conclu son propos en soulignant le choix personnel du président Macky Sall de vivre au Maroc. « Il a choisi de vivre au Maroc parce que c’est sa liberté. Il y restera tant qu’il le souhaite, et il reviendra au Sénégal quand il le voudra. Personne ne peut lui interdire cela », a-t-elle affirmé, rappelant le droit à la liberté de choix de l’ancien président.
Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 12/03/2025
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