Sous haute surveillance policière, Venance Mondlane, figure emblématique de l’opposition mozambicaine, est arrivé mardi matin au Bureau du procureur général à Maputo, escorté par des dizaines de ses partisans.
L’ex-candidat à la présidentielle se présentait pour répondre aux accusations portées contre lui dans le cadre de l’un des huit dossiers qui le concernent.
L’homme politique est notamment accusé d’avoir joué un rôle majeur dans l’organisation des violences survenues lors des manifestations post-électorales, ainsi que des troubles sociaux qui ont secoué le pays. Ces événements avaient donné lieu, en novembre dernier, à une plainte du procureur général, qui réclamait une indemnisation dépassant les 500 millions de dollars pour compenser le « préjudice causé à l’État mozambicain ». Cette plainte ciblait directement le mouvement politique de Mondlane ainsi que son parti, Podemos, qui soutenait sa candidature à la présidence.
Au cours de son audition, Mondlane a contre-attaqué en déposant une plainte à l’encontre de la police mozambicaine. Il accuse les forces de l’ordre d’avoir fait usage de violence à l’égard de 411 de ses partisans, un acte qui, selon lui, a entraîné la mort d’au moins 42 personnes.
Dans la foulée, Mondlane a également porté plainte contre le président Daniel Chapo, l’accusant d’inciter à la violence à travers ses récentes déclarations sur le « versement du sang » comme méthode pour réprimer les manifestations. L’ex-candidat a également dénoncé une agression présumée contre lui-même le 5 mars dernier, lors d’une marche organisée dans la capitale. Cet incident avait fait au moins 16 blessés.
Les tensions politiques continuent de monter à Maputo, où l’affrontement entre le gouvernement et l’opposition semble s’intensifier, plongeant le pays dans un climat politique de plus en plus tendu.
Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 12/03/2025
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