La question de la participation d’une délégation de la République Démocratique du Congo (RDC) à Luanda, mardi prochain, reste en suspens.
Cette semaine, l’Angola a annoncé que des discussions directes entre Kinshasa et le groupe armé AFC/M23, qui contrôle plusieurs territoires à l’est de la RDC, devraient débuter le 18 mars. Si la présidence congolaise a pris acte de l’invitation, elle n’a cependant pas encore confirmé sa présence à la table des négociations.
À ce jour, aucune clarification n’a été apportée par la présidence congolaise concernant une éventuelle participation. De nombreux analystes espéraient des éclaircissements lors du conseil des ministres du vendredi 14 mars, mais le sujet n’a pas été abordé par le ministre de la Communication, Patrick Muyaya. Ce dernier a toutefois précisé que « le président a réaffirmé sa détermination à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour libérer rapidement les populations actuellement sous occupation ».
Les négociations directes demeurent un sujet sensible. Il convient de rappeler que depuis le début du conflit il y a trois ans, Kinshasa a toujours fait de ces discussions directes une ligne rouge. Pour le gouvernement congolais, de telles négociations ne peuvent se tenir que dans le cadre des processus déjà établis. Ceux-ci incluent notamment les accords de Luanda, qui encadrent les discussions entre Kinshasa et Kigali, ainsi que le processus de Nairobi, qui réunit les groupes armés ayant déposé les armes et le pouvoir central.
La médiation angolaise se trouve donc face à un défi majeur : réussir à intégrer cette nouvelle séquence de négociations dans les cadres existants.
Article écrit par : Pathé Ndiaye.
Mis en ligne : 15/03/2025
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