Les autorités guinéennes ont pris une décision radicale en dissolvant 27 partis politiques et en suspendant 28 autres, dont le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) d’Alpha Condé et l’Union des forces républicaines (UFR) de Sydia Touré.
Ces partis ont été sanctionnés pour ne pas avoir respecté le calendrier statutaire de leurs congrès. Un ultimatum de trois mois leur a été donné pour se conformer aux exigences, sous peine de dissolution définitive.
Le gouvernement justifie cette mesure par un souci de « réassainir l’espace politique », estimant que ces partis, en négligeant leurs obligations internes, compromettent la bonne marche du système démocratique.
Mais l’opposition y voit plutôt une manœuvre stratégique visant à affaiblir certains acteurs politiques à l’approche des élections prévues cette année. Selon les critiques, cette décision serait une nouvelle étape dans les tentatives de museler les voix dissidentes.
Avant le coup d’État de 2021, la Guinée comptait près de 350 partis politiques. Aujourd’hui, ce chiffre a chuté à 130, un signe inquiétant de l’évolution de la scène politique guinéenne et de la consolidation du pouvoir sous le régime militaire en place.
Article écrit par : Mariama Ba
Mis en ligne : 17/03/2025
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