Le Pastef reste fidèle à ses principes : Loi d’amnistie - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Justice | Par Maimouna | Publié le 18/03/2025 12:03:15

Le Pastef reste fidèle à ses principes : Loi d’amnistie

Le débat autour de la loi d’amnistie a soulevé des positions tranchées, et le parti Pastef a constamment maintenu une ligne de conduite claire, se refusant à toute instrumentalisation politique de ce texte. La question n’est pas simplement celle de l’amnistie en soi, mais de l’équilibre délicat entre la nécessité de pacification et la préservation de la justice, sans tomber dans la tentation de l’impunité.

Dès le début, Ousmane Sonko, même emprisonné, avait exprimé une position de principe : Pastef soutiendrait la loi d’amnistie seulement à condition que les crimes de sang, comme les meurtres et tortures, soient exclus. Cette ligne de conduite visait à garantir un apaisement du pays, mais sans faire l’impasse sur la justice pour les victimes de ces atrocités.

Cette position a été défendue avec force par des députés comme Cheikh Thioro Mbacké, Ismaïla Diallo et Birame Souleye Diop lors du vote de la loi le 6 mars 2024 à l’Assemblée nationale. Cependant, la réponse négative de la Garde des Sceaux, Aïssata Tall Sall, à l’exclusion des crimes de sang a conduit le groupe parlementaire Pastef à voter contre la loi d’amnistie.

Lorsqu’il est devenu Président, Bassirou Diomaye Faye a réitéré que l’amnistie devait servir à pacifier le pays, mais sans effacer la mémoire des victimes ni accorder d’impunité aux auteurs de crimes politiques et économiques. Ce principe a été rappelé lors du mémorial de Thiaroye 44, où il a insisté sur la nécessité de justice et de vérité pour les victimes. Fait notable : certains acteurs de l’ancien régime, et notamment TAS, tentent aujourd’hui de manipuler ce débat en exigeant le retour en prison de certains individus et l’organisation de plus de 2 000 procès. Cette position, loin d’être motivée par un véritable souci de justice, relève davantage d’un calcul politicien et est déconnectée de la réalité du pays.

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Le Sénégal n’a ni le temps ni les ressources pour revenir en arrière et satisfaire ces ambitions politiques. Le pays doit avancer, et ces débats ne doivent pas être une excuse pour ralentir les progrès déjà réalisés. Quant à la loi d’interprétation proposée par l’honorable Amadou Ba, elle n’alterne en rien la loi d’amnistie. Elle vise à clarifier les contours du texte et à assurer le respect des conventions internationales ratifiées par le Sénégal. À ceux qui évoquent un flou sur la distinction des délits politiques, il est utile de rappeler que le Code de procédure pénale les définit déjà de manière claire dans ses articles 56 à 100 et 255.

Les militants de Pastef, quant à eux, doivent se concentrer sur l’essentiel et éviter de se laisser entraîner dans une mascarade émotionnelle. Ils ne peuvent renier les principes défendus par leur parti lors du vote de la loi d’amnistie. La justice suivra son cours, et ceux qui ont participé à des crimes devront en répondre. Les équilibristes en quête de visibilité et les mini-politiciens devront apprendre la patience, car le Sénégal avance dans son chemin vers la réconciliation et la justice, sans se laisser détourner par des intérêts partisans.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ibou Diatta.
Mis en ligne : 18/03/2025

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