Le ministre des Transports, Yankhoba Diémè, a annoncé, ce mardi 25 mars 2025, une prolongation exceptionnelle de deux mois pour l’immatriculation gratuite des véhicules deux-roues. Initialement fixée du 13 décembre 2024 au 13 mars 2025, cette opération s’étendra désormais jusqu’au 25 mai 2025.
Après cette date, toute moto non immatriculée sera en infraction et fera l’objet de sanctions immédiates.
Cette mesure s’inscrit dans la volonté de renforcer la sécurité routière et publique, notamment en facilitant l’identification des motos en cas d’accident ou de vol. Selon les chiffres fournis par le ministère, 109 631 dossiers ont été enrôlés, dont 88 751 validés, soit une progression notable par rapport à 2024, où seulement 18 600 dossiers avaient été traités.
Bien que les résultats de la campagne soient globalement positifs, avec une moyenne de 6 339 dossiers validés par région, des disparités régionales persistent. Les villes de Ziguinchor, Dakar, Kaolack et Thiès se distinguent par leurs bonnes performances, tandis que d’autres, comme Saint-Louis et Sédhiou, rencontrent encore des difficultés, notamment à cause de l’absence de documents justificatifs nécessaires.
Le rapport du ministre met également en lumière plusieurs obstacles ayant freiné le bon déroulement de l’opération. Parmi eux, la légalisation des certificats de vente a causé le rejet de 13 223 dossiers. De plus, la forte concentration de motos dans certaines zones a ralenti le traitement des demandes. Le gouvernement prévoit de renforcer les campagnes d’information et d’accroître la présence des services d’immatriculation sur le terrain pour pallier ces difficultés.
Face à un afflux de demandes important et de nombreuses motos encore non immatriculées, le Premier ministre a décidé d’accorder ce sursis de deux mois, mais a averti qu’aucune autre prolongation ne serait possible.
« J’invite tous les propriétaires de deux-roues à profiter de cette dernière opportunité pour régulariser leur situation. À partir du 25 mai 2025, toute moto non immatriculée sera immédiatement sanctionnée par une amende et pourra être immobilisée par les forces de défense et de sécurité », a déclaré Yankhoba Diémè.
Les autorités espèrent ainsi atteindre un taux d’immatriculation optimal avant la fin du délai imparti, dans le but de garantir un meilleur contrôle du parc de deux-roues en circulation sur l’ensemble du territoire national.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 25/03/2025
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