Au Sénégal, l’enfantement est souvent perçu comme une obligation pour les femmes mariées, et ce, dès leur union. Le cas de Fatel Sow, épouse du rappeur Ngaaka Blindé, illustre bien cette pression sociale omniprésente.
Depuis son mariage, la société sénégalaise semble focaliser son attention sur sa capacité à avoir des enfants, alimentant ainsi des spéculations incessantes sur sa fertilité. Cette pression, qui repose sur des attentes culturelles bien ancrées, réduit la valeur d’une femme à sa fonction de mère.
Cette pression ne tient pas compte des réalités personnelles ou médicales des couples. Des problèmes de fertilité, des choix personnels ou des difficultés de santé peuvent empêcher une femme d’avoir des enfants, mais ces aspects sont souvent ignorés par la société. Le cas de Fatel Sow met en lumière l’importance de considérer ces facteurs avant de juger les femmes mariées. La maternité ne devrait pas être un critère de jugement pour évaluer la réussite d’un mariage ou d’une femme.
Les femmes subissent également une pression sociale énorme via les réseaux sociaux et les médias. Chaque apparition publique ou publication de Fatel Sow est scrutée, et des commentaires injustifiés sur son absence d’enfants circulent régulièrement. Ce climat de surveillance constante engendre des souffrances émotionnelles et une invasion de la vie privée, accentuée par la nature intrusive des médias sociaux.
Il est nécessaire de comprendre que cette obsession pour l’enfantement touche des milliers de femmes, et qu’elle doit être remise en question. Les stéréotypes de genre et les attentes irrationnelles d’une société doivent évoluer. Le mariage ne devrait pas se résumer à un rôle reproducteur, et chaque femme a le droit de décider de sa propre trajectoire sans subir la pression du regard extérieur.
La situation de Fatel Sow est symptomatique d’une société qui n’a pas encore entièrement intégré l’importance du respect des choix personnels des femmes. Pour que ces dernières puissent s’épanouir pleinement, il est crucial de repenser les normes sociales et de respecter la liberté de chaque femme de choisir si et quand elle souhaite devenir mère. La maternité doit être une décision personnelle et non une obligation imposée par la société.
L’acharnement sur l’enfantement des femmes mariées, comme le montre le cas de Fatel Sow, soulève des questions importantes sur les normes sociales au Sénégal. Pour progresser vers une société plus égalitaire et respectueuse, il est indispensable de remettre en question ces attentes et d’offrir à chaque femme la liberté de décider de son propre avenir sans jugement.
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Dramé Kandji Socé.
Mis en ligne : 29/03/2025
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