Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a mis en lumière aujourd’hui (7 avril) le rôle crucial des opérations de maintien de la paix de l’ONU dans la surveillance des cessez-le-feu.
Il a souligné que les progrès technologiques « nous permettent d’élargir et d’intensifier notre impact ainsi que l’utilisation optimale des ressources en déployant des capacités de surveillance au-delà des zones démilitarisées classiques. »
Lors de son intervention devant le Conseil de sécurité, M. Lacroix a expliqué que « l’environnement opérationnel actuel est de plus en plus dynamique et souvent marqué par des menaces hybrides qui brouillent les frontières entre les différents domaines ». Dans ce contexte, « la surveillance du cessez-le-feu ne peut plus se contenter d’une présence passive ; il est essentiel de comprendre rapidement les événements sur le terrain et de réagir en conséquence. »
Il a précisé que les plateformes intégrées dans la stratégie de transformation numérique de l’ONU « permettent de suivre les violations du cessez-le-feu en temps quasi-réel, tandis que les outils mobiles facilitent le signalement et la vérification rapides des incidents. »
En ce qui concerne le Liban, M. Lacroix a expliqué que la mission de maintien de la paix des Nations Unies dans le pays (FINUL) « a adopté une nouvelle posture pour répondre à la réalité actuelle et joue un rôle clé dans le soutien aux parties pour faire respecter la cessation des hostilités, à travers les cinq objectifs de son plan d’adaptation. »
Il a insisté sur le fait que « bien que le maintien de la paix puisse faire partie du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, la réussite de tout cessez-le-feu dépend avant tout des parties elles-mêmes » et a souligné l’importance du « soutien des États membres, du gouvernement hôte, des parties concernées et, surtout, du soutien de ce Conseil pour la réussite de nos opérations de maintien de la paix. »
Le commandant de la FINUL, le général de division Aroldo Lázaro, a de son côté précisé que « la surveillance de la cessation des hostilités est une tâche essentielle du mandat de la FINUL tel que défini par la résolution 1701 du Conseil de sécurité » et a ajouté que cela revêt une « importance accrue après les hostilités d’octobre 2023 – novembre 2024. »
Enfin, lors d’un briefing à distance depuis Kinshasa, le chef de la Mission de stabilisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO), le lieutenant-général Ulisses de Mesquita Gomes, a évoqué les technologies de surveillance utilisées par la mission, notamment les véhicules aériens sans pilote (UAV) pour la reconnaissance aérienne et les radars au sol pour assurer la sécurité du périmètre.
Il a précisé que ces technologies avaient considérablement amélioré la « connaissance de la situation » et l’efficacité opérationnelle de la mission, tout en réduisant les risques pour le personnel et en facilitant l’exécution du mandat. M. de Mesquita Gomes a ajouté que ces outils pourraient également être utilisés pour la surveillance du cessez-le-feu, à condition qu’ils soient pleinement intégrés dans les plateformes de données existantes.
Article écrit par : Madeleine Gueye
Mis en ligne : 08/04/2025
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