Des journalistes d’Al Jazeera arrêtés : Mission de reportage en CasamanceDes journalistes d’Al Jazeera arrêtés : Mission de reportage en Casamance - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Société | Par Maimouna | Publié le 14/04/2025 11:04:53

Des journalistes d’Al Jazeera arrêtés : Mission de reportage en Casamance

Une équipe de la chaîne de télévision Al Jazeera, en mission de reportage dans le sud du Sénégal, a été interpellée à deux reprises ce dimanche à son arrivée en Casamance. Accréditée officiellement dans le pays, elle s’apprêtait à couvrir le retour des déplacés de guerre dans la région. Les autorités locales ont néanmoins décidé d’interrompre la mission, provoquant une vive réaction de l’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES).

C’est à l’aéroport de Cap Skirring, à Ziguinchor, que Nicolas Haque, chef du bureau régional d’Al Jazeera, et sa collaboratrice Magali Rochat, camérawoman, ont été interpellés une première fois par la police.

Après une courte détention et une libération sans explication officielle, les deux journalistes ont été à nouveau appréhendés, quelques heures plus tard, cette fois dans leur hôtel, par des éléments de la gendarmerie nationale.

Conduits à la brigade locale, les deux membres de l’équipe ont été interrogés séparément pendant près d’une heure. Selon les informations recueillies, les questions portaient essentiellement sur les raisons de leur présence en Casamance. Bien qu’ils aient été relâchés par la suite, leurs passeports et équipements de tournage ont été temporairement confisqués, avant d’être restitués. La décision est alors tombée : interdiction formelle de réaliser le reportage et ordre de regagner Dakar sans délai.

Dans un communiqué diffusé ce lundi, l’APES a réagi avec fermeté, dénonçant « une entrave grave et inédite à la liberté de la presse au Sénégal ». L’organisation, qui regroupe les correspondants étrangers accrédités dans le pays depuis plus de soixante ans, souligne qu’elle n’a « jamais été confrontée à une telle situation », malgré une longue tradition de collaboration respectueuse entre journalistes étrangers et autorités sénégalaises.

L’APES appelle les autorités à « préserver l’image d’ouverture et de tolérance » qui fait du Sénégal l’un des bastions de la liberté de la presse sur le continent. Elle exhorte également à un dialogue constructif pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent, dans un contexte régional où l’information indépendante reste un enjeu crucial.

À ce stade, aucune explication officielle n’a été communiquée sur les motivations précises ayant conduit à l’interdiction du reportage.

Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 14/04/2025

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2 commentaires
@CasamanceDef
La région sort à peine d’un conflit. Il est normal que les autorités soient prudentes. La sécurité passe avant tout, même si ça gêne un reportage.”
Le 2025-04-14 12:25:08
@DiopLibre
Si les journalistes sont accrédités, pourquoi les arrêter ? Ça envoie un très mauvais message sur la liberté de la presse au Sénégal. Surtout dans une région aussi sensible que la Casamance.”
Le 2025-04-14 12:24:25

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@CasamanceDef
La région sort à peine d’un conflit. Il est normal que les autorités soient prudentes. La sécurité passe avant tout, même si ça gêne un reportage.”
Le 2025-04-14 12:25:08
@DiopLibre
Si les journalistes sont accrédités, pourquoi les arrêter ? Ça envoie un très mauvais message sur la liberté de la presse au Sénégal. Surtout dans une région aussi sensible que la Casamance.”
Le 2025-04-14 12:24:25

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