La livraison de ce lundi de la presse quotidienne sénégalaise aborde une diversité de sujets, allant de la brillante performance du Sénégal au 50e Salon international des inventions de Genève à la disparition de Moustapha Diop, figure emblématique du théâtre sénégalais.
Le Soleil met en lumière la participation remarquable du Sénégal au Salon international des inventions de Genève, qui s’est tenu du 9 au 13 avril en Suisse. Le journal salue « la belle moisson » des inventeurs sénégalais lors de cette prestigieuse rencontre, à laquelle le Sénégal était le seul pays africain représenté.
« La participation du Sénégal […] a été couronnée de succès. En plus des médailles individuelles glanées par nos inventeurs, la Fédération française des inventeurs et l’Association des inventeurs Europe-Afrique ont décerné un diplôme de félicitations accompagné d’un trophée à la délégation sénégalaise pour sa participation très remarquée », rapporte le quotidien.
Avec cinq médailles d’or — dont quatre avec les félicitations du jury —, une médaille d’argent et quatre médailles de bronze, 24 Heures affirme que le pays « brille à Genève ». Le quotidien relaie également les propos du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, qui salue une approche « endogène » de l’innovation :
« Toutes ces inventions primées à Genève montrent un réel besoin de résoudre des problèmes concrets rencontrés au niveau local. Cette approche endogène de l’invention et de l’innovation honore le Sénégal », a-t-il déclaré.
La note douloureuse du jour concerne le décès de Moustapha Diop, considéré comme un « monstre sacré » du théâtre sénégalais. L’acteur emblématique de la troupe Daaray Kocc est décédé dimanche, des suites d’une longue maladie.
L’Observateur rappelle que ce « pilier de Daaray Kocc » a contribué à écrire les lettres de noblesse du théâtre populaire au Sénégal. « Discret, profond et immensément respecté, il laisse orphelin le monde du théâtre et du cinéma sénégalais », écrit le journal. « Sa disparition ravive les souvenirs d’un homme qui savait habiter ses rôles avec une intensité rare », poursuit la publication.
Ses funérailles sont prévues ce lundi 14 avril au cimetière musulman de Yoff, à Dakar, informe WalfQuotidien.
En attendant, les hommages affluent. Comédiens, artistes et acteurs culturels saluent « ses qualités humaines et professionnelles », rapporte Le Quotidien.
Sud Quotidien revient sur les conséquences du décès de Mamadou Badio Camara, dernier président du Conseil constitutionnel. Cette disparition crée un vide à la tête de cette institution à un moment crucial, alors qu’elle est appelée à se prononcer sur un recours de l’opposition concernant la loi interprétative liée à la récente loi d’amnistie.
« Entre incertitudes juridiques et enjeux d’interprétation », le journal propose l’éclairage de Yaya Niang, enseignant-chercheur en droit public : « Il appartiendra au Conseil constitutionnel d’apprécier souverainement les moyens pour aboutir à une conclusion : la constitutionnalité ou l’inconstitutionnalité de la loi soumise à son examen. »
Sur le terrain politique, WalfQuotidien évoque une alternance générationnelle dans l’opposition. Abdoul Mbaye, fondateur de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), et Moustapha Niasse, chef historique de l’Alliance des forces de progrès (AFP), passent la main.
« L’arrivée de Pastef au pouvoir impose des mutations profondes dans l’espace politique. Ainsi, on assiste à un rajeunissement des partis pour faire face aux jeunes du pouvoir », analyse le journal.
Liberté syndicale en péril ?
Enfin, EnQuête sonne l’alarme sur les menaces qui pèsent sur les droits syndicaux. « Péril sur la liberté syndicale », titre-t-il en une, estimant que « la crainte de représailles étouffe la liberté syndicale ».
Le journal affirme que, bien qu’elle soit garantie par la Constitution, la liberté syndicale « est de plus en plus menacée au Sénégal, au vu et au su de tous ».
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 14/04/2025
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