On ne présente plus Luis Suárez. À 37 ans, l’attaquant uruguayen de l’Inter Miami reste l’un des plus redoutables buteurs de sa génération. Passé par l’Ajax Amsterdam, Liverpool, et bien sûr le FC Barcelone où il a formé un trio mythique avec Messi et Neymar, Suárez a marqué le football mondial de son empreinte. Mais aussi de ses… dents.
Car derrière l’incroyable technicien se cache un tempérament bouillant. Et parfois incontrôlable. Le natif de Salto traîne depuis des années une réputation de « mordeur », un comportement aussi insolite qu’inacceptable sur un terrain. Un vice qui lui a valu le surnom peu flatteur de « Vampire ».
Tout commence en 2010, alors qu’il évolue à l’Ajax. Lors d’un match tendu face au PSV Eindhoven, Suárez perd ses nerfs et mord le joueur néerlandais Otman Bakkal. Il écope de sept matchs de suspension.
Mais le message ne semble pas être passé. En 2013, rebelote. Cette fois sous les couleurs de Liverpool, il plante ses crocs dans le bras de Branislav Ivanovic, défenseur de Chelsea. Verdict : dix matchs de suspension.
La morsure la plus retentissante de sa carrière survient en 2014, lors de la Coupe du monde au Brésil. L’Uruguay affronte l’Italie quand Suárez s’en prend à Giorgio Chiellini, en plein match, devant des millions de téléspectateurs. La FIFA frappe fort : quatre mois d’interdiction de toute activité liée au football. L’image est ternie, l’homme désormais catalogué.
Après des années sans incident, on pensait le démon assoupi. Mais mercredi dernier, en quart de finale retour de la Ligue des champions de la Concacaf, Luis Suárez a replongé. Cette fois, dans un scénario aussi cocasse qu’embarrassant.
Opposé à Los Angeles FC, Inter Miami est secoué en fin de match par un accrochage provoqué par un tacle musclé de Marlon Santos. S’ensuit une échauffourée générale. Dans la confusion, Suárez, visiblement emporté par la tension, mord… son propre coéquipier Jordi Alba, pris dans la mêlée aux côtés d’un Olivier Giroud tentant de calmer les esprits.
Un geste maladroit et sans doute non prémédité, mais symptomatique d’un joueur au sang chaud, parfois dépassé par ses instincts.
Ni Suárez ni le club n’ont encore réagi officiellement à cet incident, que les images ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux. S’il n’y a pas eu de sanction sur le moment, l’ombre du passé plane sur cette nouvelle morsure, aussi étrange soit-elle.
Luis Suárez, champion au palmarès impressionnant, semble prisonnier d’un vieux démon qu’il peine à faire taire. Et même s’il ne s’en est pris cette fois qu’à un partenaire de vestiaire, ce nouvel écart ne fait que raviver les souvenirs d’un joueur aussi brillant qu’imprévisible.
Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 14/04/2025
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