Un an après sa prise de fonction à la tête de la Sonacos, Elhadji Ndane Diagne a lancé un vaste chantier de redressement de l’entreprise. De la relance des unités industrielles à une campagne arachidière jugée exceptionnelle, il trace les lignes d’un retour progressif mais affirmé d’une structure longtemps enlisée.
Dans un entretien accordé au journal, il affirme avec clarté son objectif : libérer définitivement la Sonacos de la dépendance à l’aide publique.
Autrefois fleuron de l’agroalimentaire sénégalais, la Sonacos s’était enlisée dans une longue crise marquée par la sous-performance, la vétusté de ses installations et un modèle économique essoufflé. Lorsque Elhadji Ndane Diagne en prend les rênes en juin 2024, il découvre une entreprise presque à l’arrêt, avec deux années sans activité réelle, un appareil industriel hors d’usage et une trésorerie en ruine.
Dix mois plus tard, les résultats sont éloquents : la transformation d’arachide est passée de 12 000 tonnes à 155 000 tonnes. Ce bond est le fruit d’une stratégie précise, orientée vers les producteurs et les différents acteurs de la chaîne. Avec une promesse simple mais déterminante : assurer le déchargement et le paiement dans un délai de 48 heures. Cette approche a permis de restaurer la confiance, de ranimer les partenariats locaux, de fédérer les opérateurs et de relancer la circulation des camions.
Parallèlement, les cinq usines situées à Dakar, Kaolack, Diourbel, Louga et Ziguinchor ont été remises en marche, permettant le recrutement de 2 300 ouvriers. Les performances industrielles sont également en hausse : à Ziguinchor, la trituration dépasse les prévisions avec 250 tonnes par jour, tandis que Kaolack atteint des pics de 700 tonnes journalières. Désormais, la capacité annuelle de transformation pourrait s’élever à 270 000 tonnes.
Article écrit par : Claude Yanga
Mis en ligne : 19/04/2025
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