Le ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamadou Sana, a révélé ce week-end qu’une tentative de coup d’État a été récemment déjouée dans le pays. Selon ses déclarations, ce projet de déstabilisation était l’œuvre d’un réseau complexe impliquant des militaires – en activité et à la retraite – en connivence avec des chefs terroristes et des acteurs installés à l’étranger.
Parmi les officiers cités figure Baré Abdrahamane, présenté comme l’un des principaux instigateurs. D’après les autorités, les auteurs du complot avaient pour ambition de semer le chaos et de placer le pays sous l’influence d’une organisation internationale non précisée.
Le plan, minutieusement élaboré, prévoyait une attaque ciblée contre le palais présidentiel, programmée pour le 16 avril dernier. Objectif : désorganiser les forces armées nationales et provoquer une instabilité politique généralisée.
Le ministre Sana a également souligné que des messages auraient été discrètement diffusés au sein des rangs de l’armée pour créer la confusion, tandis que certains leaders religieux auraient apporté leur soutien au projet.
Autre élément troublant : les cerveaux de l’opération seraient basés à l’étranger, notamment à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Depuis la capitale ivoirienne, ces acteurs extérieurs continueraient à manœuvrer, avec pour échéance le mois de juin, dans l’espoir de déstabiliser durablement le Burkina Faso.
Le gouvernement burkinabè assure avoir pris des mesures pour neutraliser la menace et renforcer la sécurité dans les points stratégiques du pays. Une enquête est en cours et d’éventuelles arrestations pourraient suivre dans les prochains jours.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 22/04/2025
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