Pape Alé Niang s'attaque à « La Tribune » : Rejet de la loi d'amnistiePape Alé Niang s'attaque à « La Tribune » : Rejet de la loi d'amnistie - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Maimouna | Publié le 25/04/2025 02:04:04

Pape Alé Niang s'attaque à « La Tribune » : Rejet de la loi d'amnistie

Après le rejet de la loi interprétative d’amnistie par le Conseil constitutionnel, Pape Alé Niang a publié une tribune sur sa page X, intitulée « Loi d’amnistie : Avoir le courage d’affronter la vérité ». Le patron de la RTS salue cette décision du Conseil constitutionnel et le courage des sept sages, qui, jadis, se déclaraient incompétents sur les sujets politiques brûlants.

Cependant, Pape Alé Niang estime que sa tribune a été mal interprétée par le journal « La Tribune », qui titre en Une : « Rejet de la loi interprétative de l’amnistie : Pape Alé Niang savonne le Pastef ».

Sur X, le journaliste et directeur de la RTS a réagi vivement pour critiquer le quotidien. « Toutes les personnes honnêtes qui ont lu mon texte savent que ce n’est pas l’esprit de ma pensée. Mais quand d’autres enjeux prennent le dessus sur le devoir d’informer de manière véridique et honnête… », a-t-il écrit.

Pour rappel, voici ce que Pape Alé Niang avait posté :

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Loi d’amnistie : Avoir le courage d’affronter la vérité

Le Conseil constitutionnel a rendu sa décision sur la polémique autour de la loi interprétative visant à réviser la loi d’amnistie. Selon les puristes du droit, les sept sages ont tout simplement rejeté la loi interprétative au motif qu’elle va à l’encontre de la Constitution. Il s’y ajoute qu’une loi interprétative « sert à clarifier un texte existant, pas à le modifier ou à en changer la portée ».

Cependant, le Conseil constitutionnel précise que la loi d’amnistie ne peut pas être une prime à l’impunité et couvrir des crimes relevant du droit international. Les crimes présumés commis durant cette période restent imprescriptibles. Le Sénégal ne peut pas se soustraire aux engagements internationaux inscrits dans sa Constitution.

Cela signifie que les crimes odieux perpétrés entre 2021 et 2024 au Sénégal — période de barbarie humaine — devront être examinés de près. Les responsabilités devront être établies, et les auteurs identifiés et mis à la disposition de la justice. C’est l’unique demande des victimes. Autrement dit, dans cette polémique, il n’y a ni vainqueur ni vaincu. Bien au contraire. Il faut, au fond, se féliciter de la décision rendue par les sept sages, pour la simple raison que le Conseil constitutionnel avait habitué les Sénégalais à cette vieille rengaine de se déclarer sur tous les dossiers politiques dits sensibles « incompétent ».

Peut-être qu’une nouvelle ère s’ouvre avec des magistrats indépendants et courageux, capables de trancher en toute liberté les dossiers à coloration politique en se basant uniquement sur le droit. C’est une bonne bouffée d’oxygène pour la consolidation d’un véritable État de droit, surtout après ce que les Sénégalais ont connu ces trois dernières années.

Le Sénégal ne peut pas faire l’économie de cette quête de vérité. Le passé est douloureux, certes. Mais personne ne peut pardonner sans connaître la vérité.

En réalité, ce discours haineux, ressenti dans l’espace politique, est le résultat de ce passé douloureux. Exiger la manifestation de la vérité sur ce passé sombre n’est pas une soif de vengeance, mais un moyen de rendre justice à des milliers de Sénégalais et d’honorer la mémoire des victimes de cette période de répression sauvage. C’est seulement sur la base d’une justice équitable qu’on peut espérer un apaisement durable. Sinon, le Sénégal continuera de cristalliser fractures et rancunes profondes dans son tissu national.
Pape Alé Niang

Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 25/04/2025

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