Il y a des silences qui trahissent, et des récupérations qui n’honorent personne. À peine la décision du Conseil constitutionnel rendue, voilà que les résidus d’une opposition à bout de souffle s’empressent de crier à la défaite du groupe parlementaire PASTEF, comme s’ils attendaient cette occasion pour souffler un peu de vie dans leur stratégie moribonde. Hélas pour eux, le droit, la vérité et la volonté populaire ont fini par triompher. Et c’est bien cela qu’ils peinent à accepter.
Car que dit véritablement cette décision ? Elle ne rejette pas l’esprit de la proposition de loi interprétative. Elle en confirme le bien-fondé. Mieux, elle précise que les faits les plus graves : assassinats, meurtres, tortures, actes de barbarie étaient déjà exclus d’office de la loi initiale, du fait même de nos engagements internationaux à valeur constitutionnelle. Autrement dit, le Conseil constitutionnel va plus loin que ce que cherchait la loi interprétative : il entérine l’amnistie des faits liés aux manifestations politiques et clôt définitivement le débat.
Et c’est bien cela qui dérange. L’idée qu’il existe, dans ce pays, une force politique capable de faire passer la justice avant la vengeance, la réconciliation avant la revanche. Une force portée par un peuple qui en a assez de voir ses enfants croupir en prison pour avoir osé réclamer un autre avenir.
La décision du doyen des juges d’instruction vient, elle aussi, conforter cette dynamique de réparation. Le non-lieu prononcé pour Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye n’est pas un effacement de leurs luttes, mais un signal fort : l’acharnement a ses limites, et le droit finit toujours par retrouver son sens.
Alors oui, cette décision est un revers. Mais pas pour le camp du progrès. C’est un revers cuisant pour cette opposition haineuse, revancharde, qui tente encore d’instrumentaliser la douleur nationale pour exister politiquement. Une opposition prête à assimiler l’exercice du droit fondamental de manifester à des crimes de sang. Une opposition dont le seul rêve est de voir des milliers de patriotes renvoyés en prison, pour nourrir une rancune qui ne dit pas son nom.
À ceux-là, on dira ceci : nous avons choisi la justice, pas la vengeance. La paix, pas la persécution. L’avenir, pas la prison. Et si demain vous refusez encore de voir la lune que nous pointons du doigt, libre à vous. Le peuple, lui, a déjà compris où il veut aller.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ousmane Bachir.
Mis en ligne : 25/04/2025
—
La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.