L’enquête sur les plus de 125 milliards de francs CFA de transactions suspectes, révélées par un rapport explosif de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), progresse. Selon L’Observateur, dans son édition de ce lundi 28 avril, Amadou Sall, fils aîné de l’ancien président Macky Sall, est convoqué par le Parquet financier. Il devra s’expliquer le 7 mai prochain sur une transaction portant sur 10 milliards de francs CFA.
D’après le quotidien, une partie de cette somme — des bons de caisse — a transité par le compte de la société Woodrose Investment Ltd, logé à la banque NSIA, un compte géré par Ndèye Seynabou Ndiaye.
Cette dernière est également visée dans le réquisitoire introductif du parquet. Toujours selon L’Observateur, l’enquête de la Centif révèle que Mme Ndiaye avait donné procuration à Amadou Sall pour la gestion de ce compte, laissant supposer qu’il pourrait en être le bénéficiaire économique.
Pour l’heure, l’incertitude plane sur la réponse d’Amadou Sall à cette convocation. Installé au Maroc avec sa famille depuis la fin du mandat de son père, l’ancien président Macky Sall, il pourrait décider de ne pas se présenter.
Son entourage, cité par L’Observateur, avance une autre version : le montant concerné proviendrait de la vente d’un terrain que Macky Sall aurait offert à son fils, une transaction orchestrée par Farba Ngom, député-maire et proche de l’ancien chef de l’État. Cette opération serait à l’origine des mouvements financiers entre les comptes de Farba Ngom et de Woodrose Investment Ltd.
Amadou Sall n’est pas le seul à être convoqué. Selon L’Observateur, Amadou Bâ — sans précision de son identité complète — ainsi qu’un certain Karim Mbacké devront eux aussi répondre aux questions du parquet.
Dans cette affaire tentaculaire, huit personnes, dont Farba Ngom et Tahirou Sarr, ont déjà été placées en détention préventive. Elles sont poursuivies pour association de malfaiteurs, escroquerie et détournement de deniers publics, soit en tant qu’auteurs principaux, soit comme complices. L’enquête suit son cours, sous haute surveillance.
Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 28/04/2025
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