L’actualité parlementaire de ce mardi est dominée par l’installation, à l’Assemblée nationale, de commissions ad hoc chargées d’instruire les demandes de levée de l’immunité parlementaire des députés Moustapha Diop et Salimata Diop. Une procédure enclenchée sans grandes turbulences, selon les quotidiens sénégalais.
Réunis en séance plénière lundi, les députés ont validé, presque sans résistance, les résolutions instituant ces commissions. Le journal Enquête rapporte que les parlementaires « ont ratifié sans grandes difficultés les résolutions portant mise en place des commissions ad hoc chargées d’instruire les demandes de levée de l’immunité parlementaire des députés Moustapha Diop et Salimata Diop ».
La prochaine étape est déjà fixée. L’audition des intéressés est prévue ce mercredi. Ils pourront, « s’ils le désirent, se faire assister par un de leurs collègues », précise Enquête. Ensuite, le dossier retournera en plénière pour que l’Assemblée se prononce « sereinement » sur la requête de l’exécutif visant à lever l’immunité des députés concernés.
Pour L’Info, le sort de Moustapha Diop et Salimata Diop semble déjà scellé. Les deux élus sont attendus ce mardi devant la commission ad hoc. « Moustapha Diop et Salimata Diop ont de quoi s’inquiéter », estime le journal.
Les deux anciens ministres, respectivement du Développement industriel et de la Femme sous Macky Sall, sont cités dans un rapport accablant de la Cour des comptes. Le document pointe des irrégularités dans la gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie de Covid-19 entre 2020 et 2021.
« La machine s’emballe », titre L’As, pour qui les deux parlementaires « se rapprochent un peu plus de la Haute Cour de justice ». Selon Le Quotidien, Salimata Diop est convoquée à 15 heures, suivie de Moustapha Diop à 17 heures devant les commissions. « Ça se précise pour eux », commente WalfQuotidien, qui insiste sur l’atmosphère lourde entourant cette procédure.
Outre cette séquence politique marquée par la « reddition des comptes », la presse revient également sur la fermeture de plusieurs médias jugés « non conformes » à la réglementation en vigueur. Une décision prise par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, qui suscite une vive indignation.
Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CEDEPS) tire la sonnette d’alarme. Dans Le Quotidien, Mamadou Ibra Kane, président de l’organisation, dénonce « une série d’attaques systématiques orchestrées […] par le nouveau régime ». Il appelle à une « mobilisation générale ».
Selon Le Quotidien, « un an après l’élection de Bassirou Diomaye Faye, la situation de la presse privée sénégalaise connaît une grave détérioration ». Les Échos évoque même « des conséquences dramatiques sur le plan social ».
La fermeture concerne plus de 380 entreprises de presse, selon les estimations. « Cette décision, prise en application du Code de la presse, soulève de sérieuses interrogations quant à sa légalité et à son impact sur la liberté d’expression », écrit Les Échos.
Face à cette situation, patrons de presse et membres de la Coordination des associations de presse (CAP) se mobilisent. « En ordre de bataille », selon Tribune, ils envisagent de porter l’affaire devant la justice.
Enfin, Le Soleil revient sur les effets collatéraux de l’arrêt de l’opération « Setal Sunu Reew ». L’initiative, portée par la Présidence, semble marquer le pas, et l’insalubrité reprend ses droits. Le quotidien appelle à « un nouveau coup de balai du chef de l’État ».
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 29/04/2025
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