Depuis le début de la semaine, un groupe de détenus de la prison de Camp pénal est en grève de la faim, refusant les repas qui leur sont proposés trois fois par jour. Ces prisonniers, pour la plupart condamnés à de longues peines de prison, dénoncent un traitement qu’ils jugent « inhumain » et font part de leur frustration face à l’absence de remise de peine depuis deux ans.
Les grévistes exigent des améliorations immédiates de leurs conditions de détention et réclament la possibilité d’entamer des discussions directes avec le Juge d’application des peines. Ils refusent en revanche tout dialogue avec le directeur de la prison, qu’ils considèrent comme incapable d’apporter les changements nécessaires à leur situation.
Les détenus pointent également du doigt la rareté des grâces présidentielles, qui, selon eux, sont souvent accordées uniquement aux prisonniers proches de la libération, ce qui prive ceux purgeant de longues peines d’espoir quant à une libération anticipée. Cette situation aurait, selon eux, un impact majeur sur leur moral et leur capacité à envisager l’avenir.
Ces informations ont été rapportées par nos confrères de Kawtef, qui soulignent l’urgence de la situation. Le média appelle à une attention renouvelée des autorités compétentes, afin de répondre aux revendications des détenus et de garantir des conditions de détention dignes.
Cette grève de la faim met en lumière les défis persistants dans les prisons sénégalaises, où les conditions de vie des détenus continuent de faire débat. Reste à savoir si les autorités prendront rapidement des mesures pour apaiser la situation et répondre aux attentes des grévistes.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mis en ligne : 01/05/2025
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