À Dakar, la tendance des baby showers suscite un engouement croissant. De plus en plus de futures mamans partagent fièrement des clichés de leur ventre arrondi sur les réseaux sociaux, à l’occasion de cette célébration prénatale.
Une pratique qui divise l’opinion. En parcourant les plateformes sociales, on constate une diversité de points de vue parmi les Sénégalais.
Pour certains internautes, ces fêtes sont perçues comme touchantes. Pour d’autres en revanche, organiser une baby shower et en publier les images en ligne va à l’encontre des traditions sénégalaises.
Importée de la culture américaine, la baby shower est une fête organisée en l’honneur de la future maman, généralement par ses amies proches. Elle se tient habituellement entre le septième et le huitième mois de grossesse.
Lors de cette célébration, amis et proches se rassemblent autour de la femme enceinte pour partager un moment chaleureux, ponctué de jeux, de cadeaux pour la mère et l’enfant à naître, et d’un buffet festif.
Au Sénégal, cette nouvelle coutume offre des opportunités intéressantes pour les décoratrices, photographes et organisateurs d’événements. Cependant, les images sont le plus souvent diffusées après la naissance du bébé.
C’est une belle occasion d’immortaliser la grossesse à travers des photos et une fête symbolique. Ce secteur peut d’ailleurs devenir très rentable si les mentalités évoluent. Il est temps de dépasser certaines croyances qui associent l’exposition de la grossesse à la malchance ou aux esprits malveillants.
Toutefois, cette évolution soulève une question essentielle : doit-on réellement renoncer à nos repères culturels au nom d’un modernisme de façade ? Faut-il banaliser la grossesse pour suivre des tendances éphémères ?
Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Eve Sagna.
Mis en ligne : 09/05/2025
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