La « contre-attaque » des avocats du député Farba Ngom, incarcéré depuis le 27 février pour blanchiment d’argent et association de malfaiteurs, occupe la Une de plusieurs quotidiens parvenus ce mercredi à NotreContinent.
La veille, les conseils du député-maire des Agnams, dans la région de Matam (nord), ont tenu une conférence de presse où ils ont vertement critiqué la procédure ayant conduit à l’arrestation de leur client, assimilée à « une entreprise de liquidation familiale », rapporte Le Quotidien.
Ils affirment que les droits de leur client « sont violés » dans le cadre de cette affaire. Les avocats de M. Ngom « déchirent » littéralement le dossier, dénonçant une « instrumentalisation » de la justice et « un procès politique », souligne L’info.
« Jusqu’à présent, on n’a jamais demandé à Farba [Ngom] pourquoi il a reçu ces sommes. Jusqu’à maintenant, on n’a pas dit sur quelle base il a été arrêté », déclare Me Amadou Sall, propos relayés par Source A.
« Farba Ngom n’a jamais manié les biens publics. Au contraire, c’est le juge qui manipule simplement les concepts juridiques », renchérit Me Abdou Dialy Kane, à la Une du même quotidien.
Me Amadou Sall et ses confrères dénoncent également une « dérive judiciaire » et des « violations graves » des droits de la défense. Ils alertent sur ce qu’ils qualifient d’« affaissement du socle des valeurs de la République », rapporte Sud Quotidien.
« Les avocats [de Farba Ngom] dénoncent une justice de vengeance », peut-on lire en Une de L’As, qui souligne aussi que les conseils du député estiment que leur client est victime d’une « détention arbitraire ».
L’Observateur évoque une conférence de presse marquée par une « dénonciation véhémente des conditions de son arrestation et de sa détention ». WalfQuotidien titre pour sa part : « Les avocats de Farba toutes griffes dehors ».
Le quotidien Yoor-Yoor note sobrement que les avocats du député-maire des Agnams « continuent de clamer son innocence », dans un contexte où, selon Source A, l’agenda judiciaire est « surbooké ».
Le Quotidien revient sur les nombreuses convocations et arrestations en cours, titrant que « le parquet nettoie la Toile » pour signifier que la justice cherche à « réguler les excès » en ligne.
« Entre convocations et arrestations, la machine de la DSC [Division spéciale de la cybercriminalité] est connectée à un réseau haut débit », insiste encore Le Quotidien. EnQuête fait remarquer que la justice « tente de préserver son autorité dans un climat de confrontation permanente ».
La bataille politique entre le PASTEF et l’APR, parti de l’ancien président Macky Sall, « se poursuit désormais dans les prétoires », analyse le même journal, qui titre à ce propos : « La justice à l’épreuve ».
En marge de ce tumulte judiciaire, Le Soleil se penche sur les Coopératives agricoles communautaires (CAC), constituées autour de fermes villageoises de 20 hectares. Le journal souligne que ces structures « se positionnent comme une solution intégrée et durable » pour le monde rural.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 14/05/2025
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