Dans un Sénégal encore marqué par les stigmates de la répression politique sous le régime de Macky Sall, certaines figures ont émergé comme symboles de résilience et de lutte. Azoura Fall en fait partie. Longtemps perçu comme un patriote intraitable, toujours en première ligne lors des meetings et caravanes de l’opposition, il incarnait, pour beaucoup, l’engagement total au service de la cause PASTEF. Mais aujourd’hui, l’image du résistant vacille. Et c’est le masque de la sincérité qui tombe pour laisser apparaître celui du manipulateur.
Oui, Azoura Fall a été injustement persécuté par le pouvoir déchu. Oui, il a connu la détention arbitraire, l’humiliation, l’acharnement d’un système qui refusait la dissidence. Personne ne conteste les douleurs de cette période. Mais faut-il pour autant tout excuser, tout justifier, tout blanchir ?
Car aujourd’hui, Azoura n’est plus seulement ce militant persécuté. Il est devenu le porte-voix d’une haine méthodique, d’un discours insultant, structuré, et terriblement sélectif. En réactivant une vidéo où il s’attaque violemment à l’ancien président Macky Sall, il remet sur la table les méthodes d’un homme qui, malgré ce qu’on tente de faire croire, sait exactement ce qu’il fait.
On voudrait désormais le faire passer pour un déséquilibré ? Un malade mental ? Quelle supercherie ! Car il y a dans sa folie présumée une logique qui échappe au diagnostic psychiatrique. Ce prétendu « fou » choisit ses cibles avec une précision chirurgicale. Il attaque tout le monde… sauf le Premier ministre Ousmane Sonko. Pas une pique, pas un mot, pas un murmure contre celui qui l’a porté, soutenu, utilisé comme symbole. Étrange folie que celle qui sélectionne ses ennemis.
Ne soyons pas naïfs. Le silence d’Azoura à l’égard de Sonko est un calcul, pas un symptôme. C’est une posture, pas une pathologie. Et ceux qui, aujourd’hui, cherchent à lui offrir l’excuse de la maladie participent à une dangereuse entreprise de réécriture des responsabilités. Ils dédouanent un homme lucide, intelligent, mais devenu toxique. Ils légitiment ses dérapages au nom d’un prétendu trouble, alors qu’il s’agit d’un choix politique assumé.
Le peuple sénégalais mérite mieux que cette mise en scène. Il mérite la vérité nue, brutale, sans fard : Azoura Fall n’est pas une victime, il est un acteur. Il n’est pas un égaré, il est un stratège. Et chaque insulte, chaque provocation, chaque silence bien placé participe d’un plan qui n’a rien d’innocent.
Alors il est temps que cesse la comédie. Il est temps que ceux qui veulent faire d’Azoura un martyr comprennent qu’ils se font les complices d’un discours délétère, dangereux, profondément injuste. Car pendant que l’on pleurniche sur le sort d’un homme qui insulte avec méthode, c’est la cohésion nationale qu’on piétine. C’est la vérité qu’on enterre. C’est le peuple qu’on trahit.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Charles Faye.
Mis en ligne : 17/05/2025
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