On parle de plus en plus de gratitude comme d’un outil de bien-être, mais beaucoup la réduisent à une tendance mignonne ou à un exercice superficiel. En réalité, la gratitude au quotidien est une pratique exigeante, lucide et profondément transformatrice.
Ce n’est pas faire semblant d’aller bien ou se forcer à sourire. C’est choisir de porter attention à ce qui fonctionne, même dans le chaos. Dans une société qui valorise le manque et la plainte, exprimer de la gratitude devient un acte presque subversif.
Les recherches sont formelles : pratiquer la gratitude au quotidien réduit le stress, améliore le sommeil, renforce les relations et agit positivement sur la santé mentale. Ce n’est pas un luxe réservé à ceux qui vont bien, mais une véritable ressource psychologique. Pourtant, cette pratique simple est largement négligée. Pourquoi ? Parce qu’elle va à contre-courant de nos réflexes modernes : consommer, comparer, se plaindre. Elle demande un recentrage, une présence, une discipline.
Adopter la gratitude au quotidien, ce n’est pas écrire mécaniquement trois choses positives dans un carnet. C’est un changement de regard. C’est dire merci à un collègue, apprécier un moment de calme, reconnaître l’effort d’un proche. C’est choisir de ne pas tout considérer comme acquis. Ce regard-là ne s’improvise pas : il s’entraîne, il s’affine, et il transforme.
Refuser de pratiquer la gratitude sous prétexte que tout n’est pas parfait, c’est s’empêcher de voir ce qui est déjà là. Il ne s’agit pas d’être naïf, mais d’être intelligent émotionnellement. La gratitude au quotidien n’est pas une fuite ; c’est un ancrage. Et si elle est parfois discrète, elle est aussi incroyablement puissante.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Yoro Sy.
Mis en ligne : 20/05/2025
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