53 000 morts à Gaza : La communauté internationale complice ? - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - International | Par Maimouna | Publié le 21/05/2025 03:05:03

53 000 morts à Gaza : La communauté internationale complice ?

Il ne s’agit plus d’une guerre. C’est un effondrement moral. Israël ne bombarde pas seulement un territoire : il piétine un peuple, détruit son histoire, anéantit ses espoirs. L’opération militaire baptisée « les chariots de Gédéon » n’est qu’un euphémisme biblique pour justifier un nettoyage méthodique et barbare. En 24 heures, 140 vies ont été fauchées.

Depuis le début des hostilités, plus de 53 000 Gazaouis ont été tués. Des enfants démembrés, des familles entières rayées de la carte, une population acculée à l’extinction. L’ampleur du carnage est intolérable.

L’armée israélienne parle d’objectifs stratégiques, de zones de combat, d’organisations terroristes. Mais qu’est-ce qui peut justifier l’usage d’armes de guerre contre des hôpitaux, des écoles, des camps de réfugiés ? Israël appelle les civils à fuir des territoires qu’il bombarde dans la foulée. Où fuir ? Vers quels abris, quand tout est en ruine, quand l’aide humanitaire est bloquée depuis des mois, quand même les convois alimentaires deviennent des cibles ? Ce n’est pas une guerre contre le Hamas. C’est une punition collective infligée à deux millions de personnes.

Le discours humanitaire international s’est transformé en bavardage cynique. Des communiqués, des conférences, des expressions d’ »inquiétude », pendant que les bombes tombent. Il faut cesser de feindre la surprise : le blocus de Gaza, la famine organisée, les destructions massives sont assumés, revendiqués, planifiés. Le gouvernement israélien, dirigé par un Premier ministre poursuivi pour crimes de guerre, n’a jamais caché ses intentions. Chaque nouveau massacre confirme cette volonté : vider Gaza de ses habitants, effacer son identité, prendre sa terre.

Article Similaire

Et pendant ce temps, les capitales occidentales tergiversent. Elles parlent de diplomatie, mais livrent des armes. Elles évoquent la paix, mais bloquent les résolutions. L’indignation sélective règne : certains enfants méritent qu’on se mobilise, d’autres peuvent mourir dans l’indifférence. La complicité se lit dans les faits, pas dans les mots. L’apartheid israélien, dénoncé par des ONG comme Amnesty International ou Human Rights Watch, est renforcé, légitimé, financé. La justice internationale, quand elle s’y intéresse, est immédiatement décrédibilisée.

Ce qui se joue à Gaza est un test pour la conscience mondiale. Ceux qui restent neutres face à cette extermination s’en font les complices. Ce n’est pas un conflit lointain. C’est le révélateur d’une faillite globale. La Palestine n’est pas qu’un territoire : c’est le nom que prend aujourd’hui la lutte contre le colonialisme, le racisme, et la barbarie d’État. Refuser de dénoncer l’horreur, c’est participer à son enracinement. L’histoire jugera. Mais avant elle, les peuples, les mouvements citoyens, les voix libres doivent se dresser. Car chaque jour de plus, c’est un crime de plus.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Badara Sall.
Mis en ligne : 21/05/2025

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top