Le journal Le Temps rapporte une nouvelle escalade des tensions commerciales entre Washington et Bruxelles. Selon le quotidien suisse, Donald Trump a annoncé qu’il ne comptait plus poursuivre les discussions avec l’Union européenne, menaçant d’imposer dès le 1er juin prochain des droits de douane de 50 % sur les produits européens. Une déclaration qui a aussitôt fait plonger les marchés financiers : les bourses européennes ont chuté et l’ouverture de Wall Street a été plombée.
Pour Le Soir, il ne s’agit ni plus ni moins que d’« un ultimatum » lancé à Bruxelles. « Donald Trump exige la capitulation immédiate de l’Union européenne sur le terrain commercial », écrit le journal belge, qui évoque un réveil brutal pour les Vingt-Sept. Le président américain, visiblement agacé par la lenteur des négociations, juge que l’Europe fait preuve de trop de résistance face aux exigences de Washington.
De son côté, le Wall Street Journal s’interroge : « Pourquoi Donald Trump s’en prend-il à l’Europe ? » Le quotidien américain évoque « une frustration grandissante » dans le camp républicain, et notamment chez les conseillers économiques du président, irrités par les divergences d’intérêts commerciaux entre les pays de l’Union.
Mais l’exaspération est partagée. Le Washington Post rapporte que plusieurs responsables européens accusent l’administration Trump de vouloir imposer des concessions unilatérales, sans contrepartie équitable.
Sur le plan international, la guerre à Gaza continue de mobiliser la presse. L’Orient-Le Jour s’indigne de la lenteur de la réaction occidentale face à la situation humanitaire catastrophique dans l’enclave palestinienne. « Il a fallu deux mois d’un blocus implacable pour que quelques pays occidentaux menacent enfin Israël de sanctions », écrit le journal libanais. La France, le Canada et le Royaume-Uni ont en effet averti qu’ils pourraient prendre des « mesures concrètes » si Israël ne met pas fin à son offensive et ne facilite pas l’acheminement de l’aide humanitaire.
« Ce réveil, même s’il marque un tournant, reste insuffisant », estime le quotidien, qui rappelle que plusieurs intellectuels israéliens et étrangers qualifient désormais les opérations menées à Gaza de « génocide ». Et de poser une question dérangeante : pourquoi les Ukrainiens, après l’invasion de leur pays par la Russie, ont-ils bénéficié d’un élan massif de solidarité, tandis que plus de deux millions de Gazaouis semblent exclus de cette même empathie ?
Le monde de la photographie est en deuil. Sébastiao Salgado, figure emblématique du photojournalisme, s’est éteint à l’âge de 81 ans. El Globo, qui lui consacre sa une, salue « un artiste qui a su documenter les injustices sociales à travers le monde, avec une émotion brute et une esthétique puissante en noir et blanc ».
Mais au-delà de ses clichés mondialement célèbres, Salgado était aussi un militant écologiste engagé. Avec son épouse, il avait fondé l’Institut Terra, une ONG brésilienne qui a permis la reforestation de vastes zones de l’Atlantique Sud. « Ils ont fait germer l’espoir là où régnait la désolation », souligne l’organisation, rappelant que plus de deux millions d’arbres ont été plantés grâce à leur engagement.
En France, Libération salue la mémoire de ce « géant du noir et blanc », ce « globe-trotter brésilien » qui a donné un visage aux oubliés du monde. Le journal évoque notamment son inoubliable série réalisée dans la mine d’or de Serra Pelada, en 1986, où l’on voit des cohortes d’hommes couverts de sueur et de poussière, s’épuisant dans un ballet tragique.
Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 24/05/2025
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