« Ce pays souffre » : Le cri du cœur de Barthélémy Dias - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Politique | Par Coumba Sagna | Publié le 29/05/2025 02:05:48

« Ce pays souffre » : Le cri du cœur de Barthélémy Dias

Face à la presse et à ses partisans ce mercredi, Barthélémy Dias a livré une déclaration empreinte d’émotion et de gravité. Dans un discours qu’il qualifie lui-même de « cri du cœur », l’ancien maire de Dakar a interpellé la nation avec des mots forts, se plaçant non en quête de pouvoir, mais comme porteur d’une exigence de conscience collective.

« Je parle à mon pays comme un fils à sa mère patrie, au bord de l’épuisement. Je m’adresse à mes sœurs et frères comme on parle quand la maison brûle », a-t-il lancé. « Je ne viens ni séduire, ni diviser, mais rassembler et servir. Quelque chose s’est brisé entre l’État et son peuple. Ce ne sont pas les discours ni les promesses qui répareront ce lien, mais des actes de vérité, de foi et d’amour. »

Barthélémy Dias dresse un tableau sombre de la situation nationale. « Le Sénégal souffre, et cette souffrance est tangible. Elle a des visages, des odeurs, des silences », décrit-il. Il évoque la détresse quotidienne de nombreuses familles : « Une mère qui ne sait plus quoi mettre dans la marmite, un jeune sans avenir, un père vidé par l’impuissance, un talibé abandonné par une nation sourde. »

Il dénonce un discours officiel focalisé sur des indicateurs économiques déconnectés des réalités vécues : « On parle de PIB en hausse, mais pour qui ? Pour une élite qui s’enrichit sans redistribuer ? Cette croissance ne nourrit pas, n’emploie pas, ne soigne pas. Elle alimente la colère, pas l’espoir. »

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Derrière sa nouvelle formation, Sénégal Bi Nu Beug, Dias s’engage à porter une voix différente, tournée vers les préoccupations concrètes des Sénégalais. « Je ne viens pas pour dominer, mais pour appeler avec calme et responsabilité à une prise de conscience nationale. » Il fustige un régime qu’il accuse d’avoir confisqué l’État au détriment du bien commun.

Pour lui, le changement ne viendra pas d’un homme seul, mais d’un éveil collectif : « Ce pays ne changera que si nous changeons notre manière de le regarder, de le toucher, de l’aimer. »

Son message s’adresse aux couches les plus marginalisées de la société : enseignants sans craie, médecins sans moyens, jeunes au chômage, femmes privées de justice, retraités oubliés, paysans sans semences, pêcheurs sans filet, commerçants étranglés, artistes sans scènes, scientifiques sans laboratoires, artisans sans outils et talibés sans sandales.

En conclusion, Barthélémy Dias appelle à un sursaut citoyen pour « un Sénégal plus juste, plus humain et plus uni ».

Article écrit par : Pathé Ndiaye.
Mis en ligne : 29/05/2025

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