Face à l’impasse persistante du conflit russo-ukrainien, la Turquie a proposé ce vendredi d’accueillir une rencontre tripartite entre les présidents des États-Unis, de la Russie et de l’Ukraine. Objectif affiché : relancer le dialogue diplomatique et œuvrer à un accord susceptible de mettre fin à cette guerre qui bouleverse l’équilibre régional depuis plus de deux ans.
Membre influent de l’OTAN, Ankara joue un rôle singulier dans le conflit russo-ukrainien, en maintenant des relations stables tant avec Moscou qu’avec Kiev. Cette posture de neutralité active permet aujourd’hui à la Turquie de se positionner comme un médiateur crédible, capable de réunir les parties en guerre autour d’une même table.
La proposition turque fait suite à une initiative du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui, début mai, avait déjà suggéré une rencontre avec Vladimir Poutine en Turquie, avant de proposer un format élargi avec la participation de Donald Trump. Une offre restée lettre morte côté russe.
Toutefois, des signaux d’ouverture émergent : Moscou a accepté de rencontrer des représentants ukrainiens ce lundi à Istanbul, renouant ainsi avec un processus de négociation entamé le 16 mai dernier dans la même ville. Ces discussions bilatérales pourraient préparer le terrain à une rencontre de plus haut niveau, si les conditions le permettent.
Pendant ce temps, le président américain Donald Trump insiste sur la nécessité d’une trêve immédiate et sans conditions. Une exigence partagée par Kiev et plusieurs capitales européennes, qui soutiennent une désescalade rapide du conflit russo-ukrainien. Moscou, en revanche, temporise, conditionnant tout cessez-le-feu à des négociations axées sur les racines profondes du différend.
Alors que le conflit russo-ukrainien s’enlise, la Turquie tente, une fois de plus, de faire entendre une voix de paix. Reste à savoir si les protagonistes seront prêts à saisir cette opportunité diplomatique.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 30/05/2025
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