La ville de Mokwa, dans l’État de Niger, a été durement touchée mercredi soir par des inondations meurtrières au Nigéria, déclenchées par des pluies torrentielles d’une rare intensité. Selon le dernier bilan communiqué jeudi matin par les services d’urgence nigérians, au moins 25 personnes ont perdu la vie et une dizaine restent toujours portées disparues.
Le bilan des inondations ayant touché le centre du Nigeria est passé à au moins 88 morts après la découverte de nouveaux corps, a déclaré vendredi un responsable des services d’urgence.
Le drame s’est noué en pleine nuit, lorsqu’un orage d’une extrême violence a provoqué une crue soudaine, emportant tout sur son passage. Plus de 50 habitations ont été submergées ou détruites, forçant des familles entières à fuir précipitamment. Parmi les rescapés, une mère et ses deux enfants ont été secourus de justesse par des plongeurs et bénévoles, puis hospitalisés en état de choc.
Alors que les opérations de secours se poursuivent pour retrouver les disparus, les autorités locales dénoncent un drame évitable. Selon elles, ces inondations meurtrières au Nigéria sont aggravées par des facteurs structurels : l’absence de systèmes de drainage efficaces, la prolifération de constructions illégales dans les zones inondables et l’accumulation de déchets dans les canaux de ruissellement.
Ces facteurs rendent le pays particulièrement vulnérable pendant la saison des pluies, de mai à novembre, période où les inondations meurtrières au Nigéria deviennent malheureusement fréquentes. En 2023 déjà, le pays avait enregistré plus de 1 200 morts et 1,2 million de déplacés à cause des crues. L’impact sur la sécurité alimentaire avait été dévastateur, avec plus de 1,4 million d’hectares de terres agricoles perdus.
Aujourd’hui, la situation dans l’État de Niger est d’autant plus préoccupante qu’elle s’inscrit dans un contexte de violence persistante. La région est en effet régulièrement ciblée par des groupes armés et des bandits, rendant les interventions humanitaires encore plus complexes. Mokwa illustre tragiquement l’impact combiné des inondations meurtrières au Nigéria et de l’insécurité chronique.
Face à cette double crise, les autorités appellent à une mobilisation d’urgence, tant au niveau national qu’international, pour venir en aide à des populations déjà fragilisées. Les inondations meurtrières au Nigéria ne sont plus des catastrophes isolées, mais bien le symptôme d’un déséquilibre environnemental et humain de plus en plus difficile à contenir.
Article écrit par : Sophie Diop
Mis en ligne : 30/05/2025
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