À chaque annonce de liste, le même débat revient : pourquoi untel et pas un autre ? Pourquoi ce joueur et pas celui-ci ? Mais au fond, posons-nous la vraie question : faisons-nous confiance à la personne à qui la Fédération a confié les rênes de notre équipe nationale ?
Pape Thiaw ne compose pas une liste pour faire plaisir. Il le fait selon une logique de jeu, une vision tactique, une stratégie précise. Dans un effectif limité à 26 joueurs, il est évident que certains talents resteront à la porte. Et cela ne remet pas en cause leur valeur individuelle, mais simplement leur adéquation au projet du moment.
La sélection, ce n’est pas un concours de popularité ni un palmarès de notoriété. C’est une construction minutieuse, un équilibre à trouver entre forme du moment, compatibilité technique, et cohésion collective. Vouloir imposer tel ou tel joueur par sentiment ou nostalgie, c’est ignorer la complexité du travail de sélectionneur.
Construire une équipe nationale, c’est comme bâtir un édifice solide : chaque pièce a sa place, même si elle n’est pas la plus brillante à l’œil nu. Ce n’est pas toujours le joueur le plus applaudi qui est le plus utile au collectif.
Au lieu de multiplier les critiques hâtives et les jugements de canapé, accordons à Pape Thiaw l’espace pour respirer, pour tester, pour échouer même, s’il le faut car c’est aussi ainsi qu’on bâtit sur la durée.
Lui souhaiter bonne chance, ce n’est pas suffisant. Il faut aussi lui garantir notre soutien, sincère et durable. Car sans confiance, aucun projet sportif ne peut aller loin.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Jules Diop.
Mis en ligne : 01/06/2025
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