Face à une escalade des violences, le Nigeria a déclenché une opération majeure baptisée « Snowball » pour lutter contre le trafic d’armes au sein de ses forces de sécurité.
Cette initiative intervient dans un contexte marqué par une insurrection jihadiste de plus de 15 ans dans le nord-est, des enlèvements croissants dans le nord-ouest, des conflits intercommunautaires dans le centre-nord, ainsi qu’un mouvement séparatiste dans le sud-est.
Lors d’un point presse mercredi, Ademola Owolana, porte-parole de l’armée nigériane, a annoncé l’arrestation de 18 soldats, 15 policiers mobiles et huit civils, dont un chef traditionnel, tous suspectés d’être impliqués dans le trafic d’armes. « Certains soldats, motivés par la cupidité, détournaient délibérément des armes des stocks militaires pour les livrer aux terroristes », a-t-il précisé.
Les enquêtes ont révélé que des sommes importantes ont été retrouvées sur les comptes bancaires de plusieurs suspects, parmi lesquels un armurier et un inspecteur de police, tous accusés de complicité dans ce trafic d’armes. Ces détournements représentent une source majeure d’armement pour les groupes jihadistes opérant dans la région.
Selon le centre de recherche Conflict Armament Research (CAR), près de 20 % des armes utilisées par Boko Haram et l’État Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) proviennent de raids contre des stocks militaires, ce qui souligne l’impact direct du trafic d’armes sur la sécurité nationale.
Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mis en ligne : 01/06/2025
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