La « Une » des journaux internationaux du vendredi 6 2025 - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - International | Par Maimouna | Publié le 06/06/2025 10:06:44

La « Une » des journaux internationaux du vendredi 6 2025

Jeudi 5 juin, un vif échange public a mis un terme à l’alliance entre Donald Trump et Elon Musk. L’ancien président américain a qualifié le patron de Tesla et du réseau social X de « fou », exprimant sa « déception » après les critiques acerbes de ce dernier à propos d’un projet de loi budgétaire en discussion au Congrès. Musk, de son côté, a rétorqué : « Sans moi, Trump aurait perdu la présidentielle de 2024 », avant de fustiger « l’ingratitude » de son ancien allié.

Cette querelle numérique n’a pas échappé aux grands titres de la presse internationale. Le New York Times parle d’un « choc des titans » mêlant « mesquinerie, lyrisme, puérilité et chaos », tandis que The Guardian relève que les invectives concernent des sujets à la fois « cruciaux et dérisoires ». En France, Le Figaro compare même l’affrontement à une « bataille digne de super-héros Marvel ».

Musk, dont la notoriété rivalise avec celle de Trump, dispose désormais, avec X, d’une plateforme de communication puissante. Selon Le Figaro, il est « presque aussi rancunier et vindicatif » que l’ancien président, lequel se retrouve désormais victime de ses propres méthodes : tweets vengeurs, insinuations malveillantes, et ponctuations d’émoticônes.

Pourtant, il y a seulement sept jours, le climat semblait cordial entre les deux hommes. Die Welt rappelle que Trump préparait une conférence de presse pour saluer le départ d’Elon Musk de son poste de conseiller spécial au sein du gouvernement. Mais la querelle de jeudi semble avoir définitivement clos cette collaboration.

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The Washington Post résume ainsi la situation : « Depuis des mois, la question planait : combien de temps un tandem composé de deux personnalités habituées à agir seules pouvait-il tenir ? Les échanges de cette semaine ont apporté une réponse claire. »

Du côté du Wall Street Journal, on ironise : « Dommage que nous n’ayons pas parié sur une rupture dès janvier », au moment de l’investiture de Trump. Et comme « ces hommes savent faire monter les enchères », poursuit le quotidien économique, Musk a lancé l’idée de créer un nouveau parti politique pour renverser les Républicains.

Trump, en guise de riposte, a brandi la menace d’un gel des crédits publics, ce qui toucherait directement l’empire industriel de Musk. Le Washington Post avance même un chiffre : 38 milliards de dollars d’aides publiques auraient été reçus par les entreprises du milliardaire. Trump n’a pas manqué de tourner la situation en dérision : « Voilà un moyen simple de faire des économies dans le budget. »

Ces tensions ont eu des répercussions immédiates sur les marchés : l’action Tesla a chuté de près de 15 % jeudi à Wall Street.

Sur un autre front, Donald Trump a tenté de calmer le jeu avec Pékin. Le président américain s’est entretenu par téléphone avec son homologue Xi Jinping, jeudi, pour désamorcer les tensions liées aux droits de douane. South China Morning Post évoque une volonté de « sortir de l’impasse », tandis que China Daily souligne qu’il s’agit du premier contact direct depuis le début de la guerre commerciale en avril.

Selon El Pais, cette conversation peut être interprétée comme un geste d’ouverture. Xi Jinping a invité Trump à se rendre en Chine, une invitation acceptée et même retournée par ce dernier.

Enfin, les États-Unis ont décidé de sanctionner quatre juges de la Cour Pénale Internationale. Ces magistrats ont estimé qu’il existait des « motifs raisonnables » de poursuivre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Une décision qui entre en résonance avec une tribune publiée vendredi dans Le Monde, signée par plusieurs historiens. Ils y dénoncent le silence persistant sur la situation à Gaza, soulignant une contradiction criante : « Les sociétés européennes, pourtant éduquées à la prévention des crimes de masse à travers la mémoire de la Shoah, restent aveugles à ce qui se joue aujourd’hui. »

Ils concluent : « Les dirigeants européens ont une responsabilité historique, alors que le piège de la mémoire s’est refermé sur les ruines et les corps de Gaza. »

Article écrit par : Jean Lazare Ndiaye.
Mis en ligne : 06/06/2025

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