Un litige foncier secoue actuellement Fass Diacksao, localité paisible de la commune de Koul, dans le district de Tivaouane. Plus de 30 hectares de terres agricoles exploitées depuis plus de 80 ans sont menacés par un projet porté par un promoteur privé qui a déjà investi plus de 60 millions de FCFA et lancé des travaux.
Face à la colère des habitants dénonçant une « spoliation », beaucoup crient à l’injustice et réclament l’arrêt du chantier. Pourtant, derrière ce tumulte, il faut prendre un recul nécessaire : ce projet, loin d’être une agression, est une opportunité économique majeure pour toute la région.
Oui, les terres de Fass Diacksao, Tivaouane ont une valeur patrimoniale incontestable, et il est légitime que les habitants s’inquiètent. Mais il faut aussi comprendre que le Sénégal, comme beaucoup de pays africains, fait face à un double défi : préserver ses ressources locales tout en favorisant la croissance économique et l’industrialisation. La question foncière, bien qu’explosive, ne peut être un frein à la modernisation. Ce promoteur privé, en injectant des dizaines de millions dans des infrastructures, ouvre la porte à un nouveau souffle pour cette localité jusque-là figée dans l’économie agricole traditionnelle.
Loin de spolier, ce projet pourrait générer des centaines d’emplois directs et indirects, mobiliser des savoir-faire locaux, et dynamiser les filières économiques environnantes. Des infrastructures seront modernisées : routes, accès à l’eau, énergie, services… autant d’améliorations qui profiteront à tous. L’effet d’entraînement d’un tel investissement ne doit pas être sous-estimé. Il pourrait attirer d’autres investisseurs privés et publics, renforcer les capacités locales et ouvrir la région à de nouveaux projets porteurs d’avenir.
À l’instar de certains projets réussis en Afrique de l’Ouest, où la modernisation de zones rurales a permis de réduire la pauvreté et d’améliorer le cadre de vie, Fass Diacksao, Tivaouane a une chance unique. Au Ghana, par exemple, des initiatives privées ont transformé des terres agricoles en pôles industriels, créant emplois et infrastructures. Ce modèle vertueux mérite d’être encouragé, même si le chemin est semé d’embûches.
Je le concède, la manière dont ce projet a été lancé semble manquer de consultation et de transparence, alimentant frustrations et tensions. Mais ce problème relève de la gouvernance locale et non de la nature même de l’investissement privé. Il faut exiger des autorités une concertation réelle, impliquant toutes les parties prenantes, plutôt que de rejeter en bloc tout développement sous prétexte de contestations. Le vrai combat doit être celui de la transparence, pas de l’immobilisme.
Fass Diacksao, Tivaouane ne doit pas être un nouveau symbole d’un refus aveugle du changement. Ce projet privé est une chance pour cette communauté de sortir de l’impasse économique, de créer des emplois durables et d’attirer de nouveaux investissements. Oui, les inquiétudes sont compréhensibles, mais il faut dépasser les peurs et les rancunes pour regarder l’avenir avec pragmatisme. J’appelle donc les autorités à mettre en place une médiation sincère et à accompagner ce développement, plutôt que de le bloquer. La voie de la croissance économique passe par ce genre d’initiatives, et Fass Diacksao peut et doit en être un exemple positif.
Le statu quo n’a jamais fait avancer personne. Osons agir, osons construire. La communauté de Fass Diacksao, Tivaouane mérite mieux qu’un conflit stérile : elle mérite un avenir prospère.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Adama Ly.
Mis en ligne : 10/06/2025
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