« Je ne suis pas un voleur » : Laurent Gbagbo se défend - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 10/06/2025 08:06:00

« Je ne suis pas un voleur » : Laurent Gbagbo se défend

L’attente était palpable, et Laurent Gbagbo n’a pas déçu. Moins de 24 heures après la publication de la liste électorale définitive par la Commission électorale indépendante (CEI), l’ancien chef de l’État, exclu de cette liste, a brisé le silence. C’est depuis Port-Bouët, devant une foule acquise à sa cause, que l’ex-président a exprimé son indignation et sa détermination.

« Aujourd’hui est un jour important à cause de ce que la CEI a fait », a lancé Gbagbo sous les acclamations. « On a publié une liste sur laquelle il n’y a pas le nom de Gbagbo Laurent, de Tidjane Thiam, de Soro Guillaume… Est-ce que vous avez compris ça ? » interroge-t-il, visiblement remonté. « Que moi, Gbagbo Laurent, ne serais pas digne d’être candidat à la présidence de la République parce que j’ai volé ? »

Face à ses partisans, l’ancien président s’est insurgé contre ce qu’il considère comme une injustice flagrante : « Je ne suis pas un voleur. Ceux qui ont fait la liste savent que je ne suis pas un voleur. Mais ils veulent qu’on se batte ? On va se battre ! », a-t-il tonné, déclenchant une ovation nourrie dans l’assistance.

Radié de la liste électorale en raison d’une condamnation judiciaire, Laurent Gbagbo est privé de ses droits civils et politiques. En janvier 2018, alors qu’il était toujours détenu à La Haye dans le cadre de son procès à la Cour pénale internationale, il avait été condamné par contumace à 20 ans de prison pour son implication présumée dans le braquage du siège abidjanais de la BCEAO en 2011, au plus fort de la crise post-électorale. Bien que gracié par le président Alassane Ouattara en août 2022, cette grâce ne suffit pas à effacer la condamnation, seule une loi d’amnistie aurait pu le faire, condition préalable à toute réintégration sur la liste électorale.

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Rejetant avec force l’accusation de vol, Gbagbo a poursuivi : « Ici en Côte d’Ivoire, parmi tous ceux qui font de la politique, moi Gbagbo, personne ne peut me traiter de voleur. Je considère cela comme une insulte à ma personne, à ma famille. »

Dans un ton grave, il a lancé un avertissement au pouvoir en place : « Ils veulent qu’on se batte. Eh bien, qu’ils sachent qu’on se battra. Je vais me battre pour mon honneur et pour la Côte d’Ivoire. » Et de conclure dans un climat de tension croissante : « Attention, vous êtes en train d’aller trop loin. »

La réaction de Gbagbo augure d’une campagne électorale tendue, alors que la perspective de l’élection présidentielle continue de diviser une classe politique ivoirienne plus polarisée que jamais.

Article écrit par : Emmanuel Ndour
Mis en ligne : 10/06/2025

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