Le journal Les Échos a récemment rapporté que Bougane Guèye Dani, PDG du groupe D-Média, bénéficie d’un sursis aux poursuites dans le cadre du litige l’opposant à La Banque Agricole, ex-CNCAS.
Cette décision du Tribunal de commerce, suspendant temporairement la vente d’un immeuble situé à Sacré-Cœur, Cité Keur Gorgui, est une bouffée d’air pour un entrepreneur qui, loin d’être un simple débiteur, incarne une dynamique économique rare et salutaire pour le Sénégal. Cette décision de justice mérite d’être saluée comme un acte de lucidité et de justice économique.
L’affaire en question remonte à un prêt contracté par la société Boygues Solutions Systems Limited (BOSS), dont Bougane Guèye Dani s’était porté caution. L’immeuble, d’une valeur estimée à 1,1 milliard de FCFA, avait été saisi à titre de garantie. Cependant, depuis le début, l’homme d’affaires a contesté la régularité de cette saisie, pointant du doigt des procédures expéditives et contestables.
En ordonnant un sursis, le Tribunal de commerce refuse que cette vente se fasse à la hâte, sans que toutes les zones d’ombre aient été levées. C’est un signal fort qui montre que la justice peut, parfois, se dresser contre des dynamiques de spoliation trop souvent banalisées. Car oui, au-delà du différend juridique, il est légitime de s’interroger : cherche-t-on à faire tomber un homme ou à résoudre un litige ?
Ceux qui connaissent le parcours de Bougane Guèye savent combien il a bâti son empire à la force du poignet. Des milliers d’emplois directs et indirects dépendent aujourd’hui de ses entreprises. Dans un pays où le chômage des jeunes est un fléau, de tels acteurs économiques ne devraient-ils pas être protégés plutôt que traqués ? Nous restons vigilants, car derrière cette affaire, se profilent peut-être des manœuvres sournoises visant à faire main basse sur un patrimoine légitimement acquis.
Ce n’est pas la première fois qu’un chef d’entreprise africain est confronté à ce type de pression financière et judiciaire. En Côte d’Ivoire, au Nigeria ou au Maroc, plusieurs figures économiques ont vu leurs biens ciblés sous couvert de litiges bancaires. Dans certains cas, ces campagnes ont abouti à la perte de fleurons économiques nationaux. Le Sénégal ne doit pas suivre cette pente glissante. Il en va de la souveraineté de notre tissu économique.
Loin de nier la nécessité de respecter les engagements financiers, nous affirmons que cela doit se faire dans la transparence, le respect des droits et la justice. Bougane Guèye Dani mérite un traitement équitable. Et que ces voraces mercenaires visibles ou tapis dans l’ombre sachent qu’ils trouveront en face d’eux une opinion publique éveillée. Ce n’est pas seulement un immeuble qu’ils tentent de prendre : c’est un symbole d’autonomie économique qu’ils veulent briser.
La décision du Tribunal de commerce est un pas dans la bonne direction. Elle offre une pause nécessaire pour que la vérité soit établie, dans le respect des droits de toutes les parties. Soutenir Bougane Guèye Dani, ce n’est pas faire fi des lois, c’est protéger un modèle de réussite nationale. À ceux qui veulent le faire tomber, rappelons que détruire n’a jamais été plus difficile que construire. Défendons ceux qui bâtissent.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Doudou Traore.
Mis en ligne : 11/06/2025
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