Dans une affaire rare et inattendue, c’est un homme qui dénonce avoir été victime de violences conjugales de la part de sa première épouse. S.T.S., marié à deux femmes, a porté plainte contre M.D.D. pour coups et blessures volontaires, l’accusant de l’avoir violemment poussé dans les escaliers de leur domicile, occasionnant de graves blessures. Ce cas met en lumière une forme peu commune de violences conjugales, où l’homme devient la victime.
Les faits se déroulent à Thiès, où après vingt ans de mariage avec M.D.D., S.T.S. a contracté une seconde union. Le trio vivait sous le même toit, mais les tensions ont rapidement dégénéré.
Selon nos sources, la jalousie de M.D.D. aurait conduit la seconde épouse à quitter le foyer, creusant un fossé entre les deux femmes. Depuis, S.T.S. et sa première épouse ne s’adressaient plus la parole et les conflits liés aux violences conjugales se sont multipliés.
Selon la version de S.T.S., relayée par L’Observateur, M.D.D. aurait multiplié les agressions physiques et les menaces à son encontre. « Elle me battait, me menaçait de mort et m’a même poussé dans les escaliers, causant mes blessures », affirme-t-il. Il précise que ces violences conjugales ont commencé après un accident qui l’a rendu paraplégique.
Interpellée, M.D.D. a été placée sous mandat de dépôt et comparaît devant le tribunal d’instance de Thiès. À la barre, elle a vigoureusement nié ces accusations : « Le jour des faits, j’étais à un baptême. En rentrant, j’ai trouvé mon mari allongé sur les escaliers, saignant de la tête. Il m’a dit être tombé. Je ne l’ai ni poussé ni frappé », a-t-elle expliqué devant le juge, dénonçant une plainte motivée par la rancune depuis le départ de la seconde épouse.
De son côté, S.T.S. réaffirme sa version et exprime sa peur pour sa vie : « J’ai longtemps gardé le silence pour ne pas humilier ma femme, mais la situation est devenue intenable à cause des violences conjugales. »
Le procureur de la République a retenu la culpabilité de M.D.D., estimant que les violences dont S.T.S. affirme avoir été victime justifient la plainte déposée. Il a requis une peine de deux mois de prison avec sursis. Le tribunal rendra son verdict le 23 juin 2025.
Article écrit par : Maimouna Ngaido
Mis en ligne : 17/06/2025
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