Dans une sortie qualifiée de « réplique cinglante », Waly Diouf Bodian s’en est pris à Robert Bourgi, l’accusant de nostalgie coloniale et d’un patriotisme douteux. Pourtant, à y regarder de plus près, cette prise de parole ressemble davantage à une diversion creuse, motivée par l’orgueil et une volonté de faire taire toute voix critique. L’intervention de M. Bodian apparaît comme malhonnête, populiste.
Robert Bourgi, connu pour son franc-parler, a récemment alerté sur les dérives potentielles du nouveau pouvoir sénégalais, évoquant notamment les risques de régression démocratique, de confiscation des libertés et de dérives populistes aux conséquences économiques et sociales dramatiques. Au lieu d’un débat de fond sur ces mises en garde, M. Bodian a préféré s’enliser dans des attaques ad hominem, disqualifiant l’interlocuteur au lieu de répondre aux idées.
La réponse de Waly Diouf Bodian n’apporte strictement aucun argument de fond. Il rejette Robert Bourgi comme un symbole de l’Afrique soumise, sans jamais répondre à la substance des critiques formulées. Où sont les faits ? Où sont les contre-exemples ? Où est l’analyse ? Nulle part.
Pire encore, cette posture révèle une fragilité intellectuelle flagrante. En assimilant toute voix discordante à une trahison de la patrie, M. Bodian se place dans une logique binaire toxique : soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre l’Afrique. Une position infantile et antidémocratique.
Confusion volontaire entre critique et trahison : Robert Bourgi ne nie pas la souveraineté des États africains. Il tire la sonnette d’alarme sur des choix politiques actuels. Refuser cette critique, c’est choisir le confort du silence plutôt que la confrontation avec la réalité.
Absence d’idées : M. Bodian se contente de slogans. Aucune donnée, aucun développement, aucune analyse sur la situation du Sénégal n’est avancée.
Danger du repli sur soi : Son discours verse dans la xénophobie voilée. Assimiler les binationaux ou les personnes ayant un parcours international à des traîtres est une logique d’exclusion inacceptable dans une République moderne.
L’histoire politique récente de plusieurs pays africains, comme le Mali, la Guinée ou encore le Burkina Faso, montre qu’un discours souverainiste sans projet économique solide et sans respect des libertés individuelles mène inévitablement à l’isolement international, à la récession, et à la répression intérieure. Faut-il rappeler que le patriotisme n’est pas une carte blanche pour l’autoritarisme ?
Waly Diouf Bodian ne recadre personne. Il se ridiculise. Son intervention ne répond pas aux critiques de Bourgi, elle les esquive maladroitement avec des postures creuses et une fierté mal placée. Ce genre de discours dessert le Sénégal. Face aux enjeux réels que traverse notre pays, l’heure n’est pas à l’orgueil aveugle, mais à la lucidité, au débat ouvert, et à la responsabilité.
Le patriotisme véritable consiste à accepter la critique, à se remettre en question, et à travailler collectivement pour le progrès.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 18/06/2025
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