Le gouvernement de Ruto perd le contrôle : Violences policières au Kenya - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Eva | Publié le 26/06/2025 04:06:00

Le gouvernement de Ruto perd le contrôle : Violences policières au Kenya

Les violences policières au Kenya, survenues lors des manifestations contre le gouvernement de William Ruto, révèlent une réalité inquiétante : un État qui, au lieu d’assurer la protection de ses citoyens, choisit la répression brutale. Il est important de condamner cet échec du leadership actuel à répondre aux besoins et aux préoccupations de la population, notamment des jeunes, ainsi que de dénoncer l’usage de la police comme instrument pour étouffer toute forme de contestation.

Depuis son élection à la tête du Kenya, le président William Ruto a promis de mettre fin aux violences policières et pratiques illégales. Pourtant, les chiffres montrent une réalité bien différente. En 2023, 118 personnes ont été tuées par la police, une légère baisse par rapport aux 130 décès enregistrés en 2022, mais qui reste inacceptable.

Les disparitions forcées, bien que diminuées de moitié, continuent de semer la terreur parmi les populations. Les hommes entre 19 et 35 ans sont les plus vulnérables à ces violences policières , qui interviennent principalement à Nairobi lors d’opérations anti-criminelles ou de répression de manifestations.

Les manifestations récentes contre le projet de loi de finances 2024 ont été marquées par une répression sanglante. Selon Amnesty International, des violences ont éclaté et les policiers ont tiré à balles réelles, causant la mort d’au moins cinq personnes et en blessant 31 autres. Le président Ruto, au lieu de chercher à apaiser les tensions, a promis de réprimer fermement ce qu’il qualifie d’ « anarchie ». Cette réponse brutale aux revendications légitimes des citoyens montre un mépris total pour les droits humains et la démocratie.

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Le leadership de William Ruto a échoué à plusieurs niveaux. Premièrement, il n’a pas su écouter les préoccupations de la jeunesse kenyanne, qui représente une partie significative de la population. Les jeunes manifestants, souvent issus de milieux défavorisés, sont les premières victimes des violences policières . Deuxièmement, au lieu de chercher à dialoguer et à trouver des solutions aux problèmes économiques et sociaux, le gouvernement a choisi la voie de la répression. Enfin, l’instrumentalisation de la police pour instaurer un climat de peur est une tactique digne des régimes autoritaires, et non d’une démocratie.

La situation au Kenya n’est malheureusement pas unique. Dans d’autres pays, des gouvernements ont utilisé des tactiques similaires pour réprimer les manifestations et maintenir leur pouvoir. Par exemple, en Égypte, le gouvernement du président Abdel Fattah al-Sissi a été largement critiqué pour sa répression brutale des manifestations et son mépris des droits humains. De même, en Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan a souvent eu recours à la force pour étouffer les dissensions. Ces comparaisons montrent que le Kenya, sous la présidence de Ruto, s’engage sur une voie dangereuse et anti-démocratique.

Le leadership de William Ruto a échoué à protéger les citoyens kényans et à répondre à leurs besoins et préoccupations. Au lieu de chercher à dialoguer et à trouver des solutions aux problèmes économiques et sociaux, le gouvernement a choisi la voie de la répression et de la peur. La communauté internationale doit condamner fermement ces pratiques et de soutenir les droits humains et la démocratie au Kenya. Le peuple kenyan mérite mieux que cela, et il est de notre devoir de nous tenir à ses côtés dans sa lutte pour la justice et la liberté.

La communauté internationale doit prendre une position claire et ferme contre les violences policières au Kenya. Des sanctions doivent être imposées aux responsables de ces violations des droits humains, et des mesures concrètes doivent être mises en place pour soutenir les victimes et leurs familles. Le peuple kényan a le droit de vivre dans un pays où sa voix est entendue et ses droits respectés.

Article opinion écrit par la créatrice de contenu : Angélique Kara.
Mis en ligne : 26/06/2025

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