La « Une » des journaux africains du mercredi 2 juillet 2025 - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Afrique | Par Maimouna | Publié le 02/07/2025 09:07:40

La « Une » des journaux africains du mercredi 2 juillet 2025

Au Mali, un nouveau front de violence s’est ouvert dans le sud du pays. Dans la matinée du lundi, sept attaques coordonnées ont visé les positions de l’armée dans les villes de Kayes, Nioro du Sahel et Niono, non loin des frontières sénégalaise et mauritanienne. Selon Maliweb, les forces maliennes ont répliqué avec fermeté : plus de 80 terroristes ont été neutralisés et un véritable arsenal de guerre a été récupéré.

Ces assauts d’envergure ont été revendiqués par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda. Des images relayées montrent des scènes de guerre : véhicules calcinés, corps de combattants entassés dans des pick-up ou alignés au sol, munitions saisies. À Kayes, l’assaut a ciblé le cœur même du pouvoir régional. La résidence du gouverneur et un commissariat ont été attaqués, selon le média malien.

Depuis plusieurs années, le Mali est confronté à une insécurité grandissante, malgré les promesses réitérées des autorités de transition, dirigées par le colonel Assimi Goïta. Le mois de juin a déjà été particulièrement sanglant : Mahou, Tessit, Tombouctou… autant de localités où les Forces armées maliennes (Fama) ont été prises pour cible. Comme le souligne Afrik.com, les infrastructures militaires, symboles de la souveraineté de l’État, sont désormais les premières visées, illustrant la capacité de nuisance et la mobilité accrue des groupes jihadistes.

La région de Kayes, pilier économique du pays, n’a pas été épargnée. Le poste-frontière stratégique de Diboli, aux portes du Sénégal, a également été attaqué. Pour un homme d’affaires interrogé par Le Monde, il ne fait aucun doute : « Les jihadistes veulent perturber le ravitaillement du Mali et frapper une économie déjà fragile. » En réaction, un couvre-feu de 30 jours a été décrété dans la région de Kayes, interdisant toute circulation nocturne entre 21h et 6h du matin. Une mesure qui, selon Dakaractu, risque de freiner les échanges commerciaux transfrontaliers, au grand dam des transporteurs sénégalais.

Alors que la tension monte entre Alger et Paris, la condamnation à cinq ans de prison ferme de l’écrivain Boualem Sensal vient assombrir davantage le tableau. Confirmée en appel, cette peine repose notamment sur des propos jugés attentatoires à l’unité nationale — en l’occurrence, sur l’appartenance du sud-ouest algérien au Maroc.

À l’approche de la fête de l’indépendance algérienne, le 5 juillet, l’incertitude demeure : Sensal, 80 ans, sera-t-il gracié ou restera-t-il derrière les barreaux ? Pour Jeune Afrique, l’issue judiciaire est cruciale, d’autant que le pourvoi en cassation maintiendrait l’écrivain en détention, risquant d’envenimer davantage les relations déjà délicates entre Alger et Paris.

Afrik.com souligne que cette affaire s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu, tandis que Le Monde rapporte que les proches de l’écrivain tentent de l’en dissuader. Du côté français, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a appelé à un geste d’humanité, évoquant l’âge et l’état de santé fragile de l’auteur, atteint d’un cancer de la prostate.

Pour Le Point, la condamnation pourrait paradoxalement ouvrir la voie à une grâce présidentielle. « L’espoir d’un geste humanitaire en faveur d’un écrivain âgé et malade », écrit l’hebdomadaire, alors que plusieurs voix, en France comme en Algérie, appellent à sauver ce qu’il reste de la relation bilatérale.

Pendant ce temps, à Dakar, l’ambiance est tout autre. La capitale a accueilli le traditionnel concours du plus beau mouton du Sénégal, événement incontournable à l’approche de la Tabaski. Organisé chaque année à la périphérie de la ville, le concours attire des passionnés venus de tout le pays pour couronner la bête la plus majestueuse.

Sans surprise, c’est encore un Ladoum, cette race locale prisée pour sa stature imposante et son élégance, qui a raflé la mise. Pour la sixième fois, c’est Niang Ballo qui repart avec le titre tant convoité. Une notoriété qui vaut de l’or : selon Afrik.com, certains spécimens se vendent à plusieurs millions de francs CFA, preuve que l’élevage haut de gamme continue de prospérer dans ce secteur traditionnel… mais en pleine mutation.

Article écrit par : Amadou Diop
Mis en ligne : 02/07/2025

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