Je m’appelle A.N., j’ai 30 ans, et je porte en moi un secret que je ne peux plus contenir. Il y a trois ans, j’ai commis un acte irréparable. Un acte que je regrette chaque jour, mais contre lequel je ne peux plus rien, Jai marabouté ma sœur.
À l’époque, je vivais encore chez mes parents, avec ma grande sœur. Elle incarnait tout ce que je n’étais pas : belle, brillante, avec un bon salaire et entourée d’hommes riches et attentionnés. Moi, j’étais transparente. Mes parents ne cessaient de me comparer à elle, me lançant des paroles qui m’ont brisée à l’intérieur : « Tu n’es bonne à rien », « Tu es un poids pour cette maison », « Tu ne mérites rien ». À force, j’ai nourri une jalousie profonde envers ma sœur. Une jalousie silencieuse, mais corrosive.
Je galérais à décrocher un stage, alors j’ai commencé à vendre des gâteaux pour survivre. Avec les petites économies que j’avais rassemblées, j’ai décidé d’aller voir un marabout. Je n’étais pas fière, mais aveuglée par l’envie de briller, d’être enfin celle qu’on admire.
Il m’a prévenue : les conséquences pourraient être graves. Pourtant, je n’ai pas hésité. Il m’a donné une poudre à verser dans la nourriture de ma sœur. Ce jour-là, nous étions seules à la maison. Je lui ai acheté sa boisson préférée, et j’y ai glissé une partie de la poudre. Elle a tout bu sans se douter de rien – elle me faisait confiance, ma sœur…
Une semaine plus tard, tout a commencé. Maux de ventre, migraines incessantes… Mes parents l’ont emmenée partout, mais les médecins ne trouvaient rien. Et moi ? J’étais satisfaite. Oui, je jubilais. Elle perdait tout : son travail, ses relations, même nos parents commençaient à baisser les bras.
Moi, en parallèle, ma vie prenait un nouveau tournant. J’avais enfin l’impression d’exister. Quelques mois plus tard, j’ai quitté la maison familiale. Mes parents ont essayé de me retenir, mais j’étais déterminée à m’éloigner. À m’éloigner de tout… ou plutôt de ce que j’avais détruit.
Cela fait maintenant deux ans que je vis seule. Et depuis, je ne dors plus. Les cauchemars me hantent. La culpabilité m’étouffe. J’ai décidé de revenir chez mes parents, poussée par un besoin de paix intérieure. Mais ce que j’ai vu m’a glacé le sang.
Ma sœur… elle n’était plus elle-même. Méconnaissable. Elle avait sombré dans la folie. Mon père, rongé par le chagrin, est mort. Je me suis effondrée. Submergée par le remords, j’ai couru retrouver le marabout, espérant faire marche arrière. Mais il m’a dit que le sort ne pouvait être levé… ou alors, ce serait ma vie contre la sienne.
Aujourd’hui, je suis perdue. Je vis avec ce poids, cette honte. Je ne sais plus quoi faire. Je demande pardon, mais est-ce que je le mérite seulement ? Aidez-moi, je vous en supplie.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 06/07/2025
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