La récente déclaration du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, exprimant son optimisme quant à un éventuel accord de trêve à Gaza, a été relayée largement dans les médias. Ce propos fait écho à l’annonce du Hamas, qui a déclaré être prêt à libérer dix otages israéliens. Mais au-delà de cette apparente avancée, il convient d’adopter un regard critique. Car si les mots peuvent apaiser temporairement les esprits, ce sont bien les actes ou plutôt leur absence qui parlent le plus fort.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre 2023, la bande de Gaza vit un cauchemar permanent. Des dizaines de milliers de morts, une majorité de civils, et un territoire réduit à l’état de ruines. L’aide humanitaire est systématiquement freinée, les couloirs humanitaires restent précaires, et la population gazaouie subit un blocus de plus en plus étouffant. Le discours de Netanyahu sur une trêve ne peut masquer la réalité de terrain : une population abandonnée, sacrifiée, dont les appels au secours restent sans réponse concrète.
En réalité, cet « optimisme » affiché par le Premier ministre israélien sonne creux. Il ne suffit pas de se dire en faveur d’un cessez-le-feu pour être crédible : il faut poser des gestes concrets. Or, Israël continue d’intensifier ses frappes, d’occuper des zones civiles, et de conditionner l’aide humanitaire à des exigences politiques. Pendant que Benjamin Netanyahu parle, les tanks avancent, les bombes tombent, et les hôpitaux ferment faute de ressources. Cette dissonance flagrante entre les paroles diplomatiques et les actions militaires traduit un profond mépris pour les règles fondamentales du droit humanitaire.
Le cas de Gaza n’est pas isolé dans l’histoire récente. On se souvient des déclarations occidentales sur la Syrie, l’Irak ou encore le Yémen, où des promesses de paix étaient régulièrement brandies pour calmer l’opinion publique, pendant que les conflits se poursuivaient. À Gaza, la logique est identique : parler d’apaisement tout en bloquant l’aide, maintenir le statu quo tout en prétendant vouloir la paix. Le refus manifeste d’Israël de permettre un accès humanitaire massif à Gaza rend illusoire tout espoir de résolution. Ce refus d’agir est assourdissant et bien plus éloquent que tous les communiqués officiels.
La communauté internationale, et les citoyens du monde, doivent cesser de se satisfaire de mots. Une trêve réelle exige des gestes forts : le retrait militaire, la protection des civils, la fin du blocus, et l’ouverture d’un dialogue sincère. Ce ne sont pas dix otages libérés qui suffiront à effacer les milliers de vies fauchées.
Benjamin Netanyahu peut bien multiplier les déclarations, mais tant que ses actes continueront d’ignorer la souffrance humaine, aucun mot, aussi rassurant soit-il, ne pourra restaurer la paix. Il est crucial de garder les yeux ouverts : la parole ne remplace pas l’action, et ne trompe que ceux qui le veulent bien.
La seule position tenable aujourd’hui est celle d’un engagement ferme pour un cessez-le-feu immédiat, total et durable, accompagné d’un accès humanitaire sans condition à Gaza. À défaut, l’Histoire retiendra surtout le silence complice face à l’indicible.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Henri.
Mis en ligne : 13/07/2025
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