Le rapport conjoint publié par l’UNICEF et l’OMS alerte : en 2024, plus de 14 millions d’enfants dans le monde n’ont reçu aucune dose de vaccin contre des maladies graves. Malgré de légers progrès, les deux institutions admettent un retard inquiétant dans la couverture vaccinale mondiale. Il faut pointer l’inefficacité structurelle et les promesses non tenues de l’UNICEF et de l’OMS, qui échouent année après année à atteindre leurs propres objectifs, malgré des moyens considérables.
Depuis la pandémie de COVID-19, les systèmes de santé publique, notamment en Afrique, en Asie du Sud et dans certains pays d’Amérique latine, peinent à se relever. Alors que les grandes agences de l’ONU ont longtemps clamé vouloir « vacciner chaque enfant », force est de constater qu’en 2024, ce n’est pas le cas. La désinformation et les coupes budgétaires sont régulièrement pointées du doigt. Mais ces explications masquent mal les échecs stratégiques et opérationnels de l’UNICEF et de l’OMS.
Le rapport met en avant que 85 % des enfants ont reçu les trois doses du vaccin DTC. Pourtant, plus de 14 millions d’enfants “zéro dose” subsistent. C’est là que l’inaction devient flagrante : comment justifier qu’après des décennies d’expérience, de milliards injectés et de promesses martelées dans les médias, ces institutions échouent encore à protéger les plus vulnérables ?
Le discours est toujours le même : appel à la science, dénonciation des fake news, insistance sur les coupes budgétaires. Or, ces défis sont connus depuis longtemps, et les agences onusiennes n’ont manifestement pas su adapter leurs réponses, ni mobiliser efficacement les ressources.
Promesses non tenues : L’objectif des 90 % de couverture vaccinale d’ici 2030 est désormais reconnu comme « mal parti » par l’OMS elle-même. Il s’agit d’un aveu d’échec grave qui engage la responsabilité des institutions qui ont fixé ces objectifs.
Gestion inefficace des ressources : L’UNICEF et l’OMS disposent d’un financement massif chaque année. Malgré cela, la répartition reste inéquitable, les zones de conflits ou rurales sont systématiquement délaissées. Pire encore, les pays du Sud paient souvent les conséquences de stratégies conçues sans réelle concertation locale.
Manque de transparence et d’innovation : L’argument de la désinformation ne saurait justifier la stagnation. Pourquoi les agences onusiennes n’ont-elles pas massivement investi dans des campagnes adaptées aux réalités culturelles et numériques ? Les millions d’euros dépensés pour des rapports et conférences doivent se traduire en actes sur le terrain.
Prenons l’exemple du Rwanda ou du Bangladesh. Avec bien moins de moyens que l’OMS ou l’UNICEF, ces pays ont réussi à établir des systèmes de vaccination robustes grâce à une approche communautaire, ciblée et efficace. Pourquoi les grandes institutions internationales échouent-elles là où certains États, avec des moyens limités, réussissent ?
Le rapport de l’UNICEF et de l’OMS met une fois de plus en lumière des chiffres alarmants. Mais derrière ces chiffres se cache une réalité accablante : celle d’une inefficacité chronique. Les ressources sont là, les données sont connues, les objectifs sont fixés. Ce qui manque cruellement, c’est la capacité à agir, à innover et à tenir les engagements pris.
Les agences onusiennes doivent faire leur examen de conscience. Le monde ne peut plus se contenter de rapports annuels qui masquent leur manque d’impact réel. Il faut réformer en profondeur ces institutions, rendre leurs actions transparentes et leurs résultats mesurables. À défaut, ce sont les enfants du monde entier qui continueront de payer l’addition de leur inertie.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 20/07/2025
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