Scandale sexuel à Dakar : La sécurité des élèves en question - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Fait divers | Par Maimouna | Publié le 21/07/2025 11:07:45

Scandale sexuel à Dakar : La sécurité des élèves en question

Le récent scandale survenu à Tivaouane-Peulh, impliquant un professeur d’anglais accusé de viols, de chantages sexuels et de corruption de mineures, a profondément choqué l’opinion publique. D’après les autorités, l’enseignant I. Ba a été arrêté après avoir été dénoncé pour avoir entretenu, filmé et diffusé des relations sexuelles avec plusieurs de ses élèves. Ce genre de comportement est inadmissible, quelle que soit la situation. L’école doit demeurer un sanctuaire pour les élèves, non un terrain de chasse pour des adultes sans scrupules.

L’affaire éclate en juin 2025 à la suite d’un live diffusé sur TikTok par une influenceuse, exposant un scandale sexuel impliquant un enseignant de l’école privée Miroir de l’Avenir. Alertée, la brigade des mœurs ouvre une enquête. Les témoignages accablants de quatre élèves ainsi que les aveux partiels de l’enseignant, arrêté alors qu’il tentait de fuir vers la Mauritanie, confirment la gravité des faits. Il est désormais poursuivi pour une série de crimes extrêmement graves.

Ce drame ne relève pas uniquement d’un comportement individuel déviant. Il soulève une problématique plus vaste : celle de la sécurité au sein de nos établissements scolaires. Le lien de confiance entre l’élève et son professeur repose sur une posture d’autorité bienveillante et protectrice. Lorsqu’un enseignant abuse de cette position, c’est toute l’institution éducative qui vacille. Dans cette affaire, le prédateur a sciemment utilisé sa fonction pour manipuler, exploiter et humilier ses élèves, tout en instrumentalisant les technologies numériques à des fins de domination psychologique.

Premièrement, qu’il y ait eu consentement ou non, la relation entre un professeur et un élève est fondamentalement déséquilibrée. L’âge, la position d’autorité, la dépendance scolaire et affective rendent toute notion de consentement illusoire. Deuxièmement, filmer et diffuser de tels actes aggrave le traumatisme et expose les victimes à une double peine : celle de l’abus, et celle de la honte publique. Enfin, la tentative de fuite de l’enseignant confirme une conscience pleine et entière de sa culpabilité. Un individu qui cherche à fuir la justice n’est pas un homme injustement accusé, mais un homme qui sait qu’il doit en répondre.

Des affaires similaires ont secoué d’autres pays, notamment en France ou aux États-Unis, où la justice n’a pas hésité à condamner lourdement des enseignants coupables d’abus sexuels. En 2022, en France, un professeur a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour des faits similaires. Dans ces sociétés, des dispositifs de signalement, de contrôle et de prévention sont mis en place pour éviter la répétition de tels abus. Le Sénégal ne peut rester en retrait sur cette question.

Dans plusieurs pays, des bases de données recensent les enseignants ayant eu des comportements déviants, empêchant leur réintégration dans le système éducatif. Le Sénégal gagnerait à s’en inspirer. Une sanction judiciaire, aussi lourde soit-elle, ne suffit pas : des mécanismes institutionnels de surveillance, de formation éthique et de protection des élèves doivent être mis en œuvre en urgence.

L’affaire de Tivaouane-Peulh est un électrochoc. Elle rappelle de manière brutale que l’école, supposée être un refuge pour les jeunes, peut devenir un piège si l’on n’y veille pas. Il ne suffit pas de condamner l’individu, aussi monstrueux soit-il. Il faut remettre en question le système, renforcer les contrôles et, surtout, faire entendre que la tolérance zéro doit être la norme. Car ce qui est en jeu ici, c’est bien plus que la réputation d’un établissement : c’est l’intégrité morale de notre société.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 21/07/2025

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Sarata
kén khamoul li lanla
Le 2025-07-21 17:17:21

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