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Un nouveau rebondissement vient secouer l’équipe nationale du Cameroun. Alors que le sélectionneur Marc Brys nie avoir démissionné, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Samuel Eto’o, soutient le contraire et affirme détenir des preuves écrites. Cette nouvelle crise témoigne d’un dysfonctionnement profond au sein de la Fécafoot. Le bilan de Samuel Eto’o à la tête de cette instance interpelle : conflits internes à répétition, mauvaise gestion des relations avec les entraîneurs, et une instabilité chronique qui nuit à la performance des Lions Indomptables.
Depuis son arrivée à la présidence de la Fécafoot, Samuel Eto’o promettait de professionnaliser le football camerounais. Mais les nombreuses tensions entre la Fédération et le ministère des Sports, les changements brusques d’entraîneurs et les désaccords publics ont pris le dessus. Le cas Marc Brys s’inscrit dans cette spirale, où la communication est brouillée et les responsabilités, diluées dans des querelles institutionnelles.
Dans cette affaire, Eto’o rejette toute implication dans la nomination du sélectionneur, pourtant engagé par l’État. Il affirme que Marc Brys a démissionné en raison de salaires impayés, bien que ce dernier et le ministère le nient. Une confusion s’installe, entretenue par une guerre de versions et un manque de coordination entre la Fédération et les autorités sportives. La gestion de cette situation, plutôt que d’apaiser les tensions, les amplifie.
Depuis 2022, la Fécafoot semble plus absorbée par des querelles que par le développement du football. Entraîneurs poussés vers la sortie, brouilles avec les ministres et tensions avec les joueurs reflètent une gouvernance chaotique.
Le fait que les parties prenantes communiquent par communiqués interposés illustre le manque de dialogue. Une fédération forte sait concilier intérêts techniques et politiques, ce qui semble hors de portée ici.
Lorsque le président de la Fécafoot affirme avoir des documents prouvant une démission, alors que le principal concerné dément, cela installe le doute dans l’opinion publique. Un désordre qui affaiblit la Fédération aux yeux des Camerounais et des observateurs étrangers.
L’instabilité au sommet affecte le terrain. Les Lions Indomptables n’ont plus l’éclat d’antan. Le manque de vision à long terme et l’environnement délétère freinent la progression de l’équipe.
Plusieurs observateurs, comme le journaliste camerounais Martin Camus Mimb, ont régulièrement dénoncé le manque de sérénité dans la gouvernance du football camerounais. À chaque échéance internationale, des polémiques surgissent. Cette instabilité devient un frein majeur à toute évolution.
Le Sénégal et le Maroc ont su éviter ce type de conflits en consolidant les relations entre les Fédérations et les pouvoirs publics. L’ex-sélectionneur Aliou Cissé, resté en poste durant près d’une décennie, a bénéficié d’un cadre stable et d’un soutien clair, ce qui a permis une victoire historique à la CAN 2022. À l’opposé, le Cameroun peine à installer un climat propice à la performance.
Le bras de fer autour de la démission de Marc Brys est révélateur d’une Fécafoot en crise, plus préoccupée par les rapports de force que par le sort du football national. Tant que la gouvernance restera marquée par les conflits, les manipulations et l’absence de consensus, les Lions Indomptables continueront de décevoir. Il est temps d’un retour à une gestion apaisée, cohérente et tournée vers les résultats.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Boubacar.
Mis en ligne : 02/08/2025
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