Les rois finissent toujours humilié : Sans gloire, les grands noms tombent - Notre Continent
> NOTRE CONTINENT > - Sport | Par Eva | Publié le 05/08/2025 11:08:45

Les rois finissent toujours humilié : Sans gloire, les grands noms tombent

Les opinions exprimées dans cet article sont celles d’un contributeur externe. NotreContinent.com est une plateforme qui encourage la libre expression, la diversité des opinions et les débats respectueux, conformément à notre charte éditoriale « Sur NotreContinent.com chacun est invité à publier ses idées »

L’arène nationale a une fois de plus livré son lot de spectacles et d’émotions. Ce dimanche, le choc tant attendu entre Bombardier et Jackson Jr s’est soldé par une défaite du vétéran de Mbour. Le jeune lutteur a surclassé son aîné dans un combat électrique, marquant ainsi un tournant dans sa propre carrière. Mais au-delà de la victoire flamboyante de Jackson Jr, c’est la sortie de Bombardier qui interpelle terne, sans éclat, et tristement familière.

Ce n’est pas la première fois qu’un roi de l’arène s’efface dans l’indifférence ou presque. Bombardier rejoint tristement la liste des anciens champions déchus, à l’image d’un Yékini dépassé par Lac 2 ou d’un Tyson figé dans une époque révolue. L’histoire semble se répéter : les grands noms tombent sans gloire, dans l’arène même qu’ils ont autrefois dominée.

Le combat de dimanche l’a prouvé : Bombardier n’est plus celui qui faisait trembler les piliers de l’arène. Loin de l’explosivité de ses plus belles années, il a offert une prestation timide, presque résignée. Face à un Jackson Jr affûté, mobile et stratège, Bombardier semblait figé dans le temps, incapable de s’adapter aux nouvelles exigences d’un sport qui évolue sans lui. L’image d’un ancien roi dominé, terrassé, est douloureuse mais révélatrice.

On nous vend souvent l’idée que les champions doivent sortir “par la grande porte”. Mais la réalité dans l’arène sénégalaise est bien plus cruelle : rares sont ceux qui s’arrêtent à temps. Aveuglés par l’orgueil ou attirés par les cachets toujours juteux, ils s’accrochent… jusqu’à la chute humiliante. Bombardier, comme Tyson et Yékini avant lui, a manqué ce moment de lucidité où il aurait pu préserver son aura.

La lutte sénégalaise souffre d’un sérieux déficit dans l’encadrement des fins de carrière. Aucune structure, aucun accompagnement pour aider ces icônes à envisager la suite. Résultat : ils s’accrochent, perdent, et abîment leur légende. Bombardier aurait pu se reconvertir dignement, devenir coach, ambassadeur, consultant. Mais non. On l’a remis dans l’arène, face à un jeune lion affamé.

D’autres sports, ailleurs dans le monde, montrent un autre chemin. Au Japon, les sumotoris les plus respectés intègrent l’encadrement technique. En boxe, les grandes figures deviennent promoteurs ou entraîneurs. Au Sénégal, hélas, on semble préférer voir nos héros vieillir sous les huées plutôt que de les célébrer dans la dignité.

Bombardier sort par la petite porte. Comme Tyson. Comme Yékini. Triste tradition que celle de l’arène sénégalaise, où les rois finissent presque toujours humiliés. Il est temps de repenser la manière dont nous traitons nos légendes. Le respect ne se limite pas aux cris du public : il se prouve aussi en leur offrant une sortie digne, avant qu’il ne soit trop tard.

Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 05/08/2025

La plateforme NOTRECONTINENT.COM permet à tous de diffuser gratuitement et librement les informations et opinions provenant des citoyens. Les particuliers, associations, ONG ou professionnels peuvent créer un compte et publier leurs articles Cliquez-ici.


Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 commentaires

Copyright © 2023 www.notrecontinent.com

To Top