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Le récent arrêté pris par le Sous-préfet des Almadies, Mouhamadou Lamine Thiam, suspendant jusqu’à nouvel ordre le championnat populaire des Navétanes dans la commune de Yoff, est une mesure qui mérite d’être saluée. Face à des troubles récurrents à l’ordre public lors de ces manifestations sportives, les autorités ont fait le choix responsable et nécessaire de privilégier la sécurité des populations et la paix sociale avant toute autre considération.
En tant que citoyen, je soutiens pleinement cette décision et je l’appelle à être perçue non comme une interdiction, mais comme une pause essentielle pour restaurer un climat serein propice à la pratique sportive.
Les Navétanes, véritable institution sportive et sociale au Sénégal, réunissent chaque année des milliers de jeunes dans une ambiance festive, mais parfois également dans des contextes de tension exacerbée. La commune de Yoff, comme d’autres localités, a récemment été le théâtre de débordements qui compromettent non seulement la sécurité des participants et des spectateurs, mais aussi la tranquillité des riverains. Dans un pays où le sport populaire est un facteur d’intégration et de cohésion, il est paradoxal que ces compétitions deviennent parfois des sources d’insécurité. La décision du Sous-préfet intervient donc en réponse à une situation qui exige fermeté et responsabilité.
Suspendre temporairement un événement aussi ancré dans la culture locale est une mesure drastique, mais elle reflète une volonté claire : prévenir les conflits et éviter que la passion sportive ne se transforme en source de violences. L’arrêté mentionne explicitement les « troubles récurrents à l’ordre public », signe que le problème n’est pas conjoncturel mais structurel. Ce constat impose aux autorités d’intervenir avant que la situation ne dégénère davantage. Par ailleurs, la mise en œuvre rigoureuse de cette décision par la Brigade territoriale de gendarmerie garantit que la suspension ne sera pas qu’une simple mesure symbolique, mais une action effective pour restaurer la paix.
La sécurité des citoyens doit être la priorité absolue de toute autorité publique. Il ne s’agit pas de réprimer le sport populaire, mais de protéger les jeunes et les familles qui y participent. La suspension temporaire crée un espace nécessaire pour réfléchir à des solutions durables : meilleure organisation, renforcement de la médiation sociale, ou encore un encadrement plus strict des supporters. Cette pause est aussi une occasion pour les acteurs locaux de travailler ensemble à pacifier le climat social, à travers le dialogue et l’éducation civique. Enfin, cette décision envoie un message fort que la loi s’applique également dans les espaces de loisirs et de divertissement.
Dans plusieurs grandes villes africaines, comme Dakar, Abidjan ou Nairobi, des suspensions temporaires de compétitions populaires ont déjà été prises pour raisons sécuritaires. Ces mesures, bien que parfois impopulaires à court terme, ont souvent permis de rétablir l’ordre et de créer des cadres plus sûrs pour le sport amateur. Elles ont également servi de levier pour impliquer davantage les communautés locales dans la gestion pacifique des événements. Il est donc encourageant de voir que Yoff emprunte cette voie responsable.
La suspension des Navétanes à Yoff, bien que difficile à accepter pour les passionnés, est une décision courageuse et nécessaire. Elle place la sécurité au cœur des priorités et ouvre la voie à une réorganisation plus saine du championnat populaire. Il faut encourager les autorités à poursuivre dans cette direction, en associant les jeunes, les leaders communautaires et les forces de l’ordre pour que le sport populaire retrouve sa vocation originelle : un espace de joie, de fraternité et de paix. Mieux vaut prévenir que guérir, et cette suspension, espérons-le, servira à pacifier durablement les choses.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Anonyme.
Mis en ligne : 15/08/2025
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