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L’absence de Babacar Sané dans la liste finale des 12 Lions retenus pour l’AfroBasket 2025 a provoqué une vague de débats au sein de la communauté du basket sénégalais. Ce jeune ailier prometteur, dont les sacrifices personnels pour l’équipe nationale sont connus, s’est exprimé publiquement avec une franchise rare, déplorant une décision qu’il juge dénuée de sens. Face à ce cas, il est essentiel de s’interroger non seulement sur la gestion du staff technique, mais aussi sur la stratégie globale qui sous-tend cette sélection. Cette décision, loin d’être justifiée, témoigne d’un manque de logique et d’une gestion contestable qui pourrait coûter cher aux Lions.
Babacar Sané n’est pas un joueur ordinaire. Son engagement pour l’équipe nationale est indéniable, comme en témoignent ses multiples sacrifices, notamment celui de quitter son club à des moments cruciaux pour répondre à l’appel des Lions. Pourtant, alors qu’un meneur de jeu s’est blessé, le staff a choisi de le remplacer par un autre meneur, écartant ainsi un joueur polyvalent et talentueux qui aurait pu renforcer l’équipe à plusieurs postes.
Cette décision soulève plusieurs questions : Pourquoi un changement strictement positionnel sans envisager la flexibilité d’un joueur comme Sané ? Quels critères réels ont guidé cette sélection ? Et surtout, quelle est la vision stratégique du staff technique pour une équipe qui se veut compétitive sur la scène continentale ?
Remplacer un meneur par un autre meneur peut sembler cohérent à première vue. Pourtant, dans le contexte spécifique du basket moderne, où la polyvalence est devenue un atout majeur, cette rigidité tactique paraît obsolète. Babacar Sané est reconnu pour sa capacité à jouer aussi bien en ailier qu’en meneur occasionnel, offrant ainsi au coach une palette tactique plus large. Écarter un tel profil au profit d’un simple remplaçant de poste peut nuire à la flexibilité du groupe, réduisant les options en cours de match.
De plus, le manque de transparence autour des critères de sélection pose un problème majeur. Le manager général, en se retranchant derrière une réponse laconique, laisse entendre que la décision revient uniquement au staff technique, sans en dévoiler la justification. Cette opacité alimente les suspicions d’une mauvaise gestion interne, voire d’une absence de cohérence dans la constitution de l’équipe.
Dans d’autres équipes nationales, notamment en Europe ou en NBA, le choix des joueurs ne se limite pas à un strict positionnement. Les entraîneurs privilégient souvent la polyvalence et la capacité d’adaptation, surtout en cas de blessure. L’exclusion d’un joueur comme Sané rappelle des décisions controversées dans d’autres sélections, où la rigidité tactique a été critiquée pour avoir affaibli la compétitivité de l’équipe.
Par exemple, lors de la Coupe du Monde FIBA 2019, plusieurs sélections ont misé sur des joueurs capables de couvrir plusieurs postes, optimisant ainsi leurs chances face à des adversaires imprévisibles. Le Sénégal, en adoptant une approche conservatrice, semble manquer cette évolution stratégique.
Au vu de ces éléments, il est faut que le staff technique du Sénégal revoie sa méthode de sélection. La gestion des talents et la vision stratégique doivent être réévaluées afin de ne pas sacrifier des joueurs engagés et polyvalents au simple motif de rigidités positionnelles. L’absence de Babacar Sané, loin d’être anodine, illustre un problème plus profond qui pourrait compromettre les ambitions sénégalaises à l’AfroBasket 2025.
La non-sélection de Babacar Sané interpelle sur la compétence et la logique du staff technique. Plus qu’un simple choix sportif, cette décision soulève la nécessité d’une meilleure communication, d’une stratégie claire et d’une gestion plus cohérente des talents. Le Sénégal mérite un encadrement qui valorise ses joueurs et leur engagement, en plaçant la compétitivité de l’équipe au cœur des priorités. Il faut que le staff assume pleinement ses choix, ouvre le dialogue avec la communauté basket, et adopte une approche à la hauteur des ambitions nationales. Sans cela, le pays risque de passer à côté d’opportunités précieuses sur la scène africaine.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Ousmane Ba.
Mis en ligne : 15/08/2025
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