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L’annonce récente de l’engagement de Cheikhou Kouyaté avec Amedspor, club de deuxième division turque, a de quoi surprendre. À 34 ans, l’ancien capitaine des Lions du Sénégal, passé par la Premier League et les plus grands championnats européens, choisit de poursuivre sa carrière dans un contexte bien éloigné des feux de la rampe. Ce choix, loin d’être anodin, illustre une fois de plus l’amour du jeu et l’humilité d’un joueur qui a toujours privilégié la passion à la gloire éphémère.
Nous saluons ici un parcours exemplaire, celui d’un athlète qui incarne la persévérance, le professionnalisme et l’engagement, des valeurs trop souvent éclipsées par le mercantilisme du football moderne.
Cheikhou Kouyaté a débuté sa carrière en Belgique, avant de s’imposer comme un pilier en Premier League, d’abord à West Ham, puis à Crystal Palace et Nottingham Forest. Avec plus de 320 matchs joués en dix ans dans l’élite anglaise, il s’est forgé une réputation de guerrier infatigable, respecté pour son engagement sans faille et sa polyvalence. Champion d’Afrique en 2022 avec le Sénégal, il a toujours su allier performance et discrétion, loin des excès médiatiques. Son choix de rejoindre Amedspor, club ambitieux mais évoluant en D2 turque, s’inscrit dans la continuité d’une carrière construite sur la rigueur et le respect du football, quel que soit le niveau.
Rejoindre Amedspor, c’est pour Kouyaté bien plus qu’un simple rebond sportif. Ce club, basé à Diyarbakir, porte une dimension symbolique forte : il représente la résistance et l’espoir pour la communauté kurde, dans un contexte politique et social complexe en Turquie. En s’engageant aux côtés de Mbaye Diagne, autre international sénégalais, Kouyaté apporte non seulement son expérience et son leadership, mais aussi une légitimité internationale à un projet sportif et humain ambitieux. Son arrivée est perçue comme un atout majeur pour un club en pleine reconstruction, qui vise la montée en première division.
À une époque où les joueurs privilégient souvent les contrats mirifiques et l’exposition médiatique, Kouyaté rappelle que le football reste avant tout une passion. Son engagement en D2 turque, sans garantie de gloire ou de fortune, est un pied de nez aux logiques purement financières qui dominent le sport.
À 34 ans, il prouve qu’une carrière peut se prolonger par l’intelligence, l’adaptation et la volonté, et non seulement par la performance physique.
En choisissant Amedspor, Kouyaté s’associe à un club qui incarne la lutte pour l’identité et la dignité, dans une région où le football est bien plus qu’un jeu c’est un acte de résistance.
Son rôle ne se limite pas au terrain. Il devient un exemple pour les jeunes joueurs, montrant que le succès se mesure aussi à l’impact humain et social de ses choix.
Kouyaté rejoint ainsi une lignée de joueurs qui, en fin de carrière, ont choisi des chemins moins conventionnels pour prolonger leur amour du ballon. On pense à Marcelo, qui a quitté le Real Madrid pour des défis plus modestes, ou à des figures comme Jonny Evans, qui ont privilégié la loyauté et l’engagement à la recherche de projecteurs. Ces parcours rappellent que le football peut encore être un vecteur de valeurs, même dans un environnement de plus en plus commercialisé.
Cheikhou Kouyaté, par son choix, redéfinit ce que signifie être un professionnel du football. Il montre que la grandeur ne se mesure pas seulement aux trophées ou aux salaires, mais aussi à la capacité à inspirer, à transmettre et à s’engager pour des causes qui dépassent le cadre sportif. Son aventure avec Amedspor est une leçon d’humilité et de courage, un rappel que le football, à son meilleur, reste un sport populaire, accessible et porteur d’espoir.
En ces temps où le football semble parfois perdre de vue son âme, Cheikhou Kouyaté nous rappelle que la passion et l’engagement sont les véritables moteurs de ce sport. Puisse son exemple inspirer les générations futures, sur et en dehors des terrains. Le football a besoin de modèles comme lui des hommes avant d’être des stars.
Article opinion écrit par le créateur de contenu : Karim Thiam.
Mis en ligne : 17/09/2025
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